Traduit de source mainstream : Le FBI trouve peu de preuves que l’attaque du Capitole était coordonnée

Article original datant du 20/08/21

Des manifestants pro-Trump prennent d’assaut le Capitole américain lors d’affrontements avec la police, lors d’un rassemblement visant à contester la certification des résultats de l’élection présidentielle américaine de 2020 par le Congrès américain, à Washington, aux États-Unis, le 6 janvier 2021.

Message des DéQodeurs : Pour faire court, le FBI a fait une investigation sur lui-même pour savoir si il est coupable d’avoir organisé les évènements du 6 Janvier. À votre avis, quelle était la conclusion ?

Selon quatre responsables actuels et anciens des forces de l’ordre, le FBI a trouvé peu de preuves que l’attaque du 6 janvier contre le Capitole des États-Unis était le résultat d’un complot organisé visant à renverser le résultat de l’élection présidentielle.

Bien que les autorités fédérales aient arrêté plus de 570 participants présumés, le FBI estime à ce stade, selon les sources, que les violences n’ont pas été coordonnées de manière centralisée par des groupes d’extrême droite ou des partisans éminents du président de l’époque, Donald Trump, qui ont été soit directement impliquées, soit régulièrement informées sur les enquêtes de grande envergure.

“Quatre-vingt-dix à quatre-vingt-quinze pour cent de ces cas sont des cas uniques”, a déclaré un ancien haut responsable des forces de l’ordre ayant connaissance de l’enquête. “Ensuite, vous avez cinq pour cent, peut-être, de ces groupes de miliciens qui étaient plus étroitement organisés. Mais il n’y avait pas de grand plan avec Roger Stone et Alex Jones et tous ces gens pour prendre d’assaut le Capitole et prendre des otages.”

Stone, un vétéran opérant pour les républicains se décrivant lui-même comme un “magouilleur”, et Jones, fondateur d’une émission de radio et d’un webcast (Emission diffusée sur le net, NdT) axés sur la conspiration, sont tous deux des alliés de Trump et avaient participé à des événements pro-Trump à Washington le 5 janvier, la veille de l’émeute.

Les enquêteurs du FBI ont effectivement constaté que des cellules de manifestants, y compris des abonnés des groupes d’extrême droite Oath Keepers et Proud Boys, avaient eu pour objectif de pénétrer dans le Capitole. Mais ils n’ont trouvé aucune preuve que les groupes avaient des plans sérieux sur ce qu’ils feraient s’ils parvenaient à entrer, ont déclaré les sources.

Les procureurs ont déposé des accusations de conspiration contre 40 de ces accusés, alléguant qu’ils se sont engagés dans un certain degré de planification avant l’attaque.

Ils ont allégué qu’un leader des Proud Boys a recruté des membres et les a incités à stocker des gilets pare-balles et d’autres équipements de style militaire dans les semaines précédant l’attaque et que le 6 janvier, il a envoyé des membres avec un plan pour se diviser en groupes et faire plusieurs entrées au Capitole.

Mais jusqu’à présent, les procureurs se sont tenus à l’écart d’accusations plus sérieuses et à forte charge politique qui, selon les sources, avaient été initialement discutées par les procureurs, comme la conspiration séditieuse ou le racket.

L’évaluation du FBI pourrait s’avérer pertinente pour une enquête du Congrès qui vise également à déterminer comment les événements de cette journée ont été organisés et par qui.

Les législateurs de haut rang ont été informés en détail des résultats de l’enquête du FBI jusqu’à présent et les trouvent crédibles, a déclaré une source démocrate du Congrès.

Le chaos du 6 janvier a éclaté alors que le Sénat et la Chambre des représentants des États-Unis se réunissaient pour certifier la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle de novembre.

Il s’agissait de l’attaque la plus violente contre le Capitole depuis la guerre de 1812, obligeant les législateurs et le propre vice-président de Trump, Mike Pence, à se mettre en sécurité.

Quatre personnes sont mortes et une autre le lendemain, et plus de 100 policiers ont été blessés.

LE DISCOURS DE TRUMP

Trump a prononcé un discours incendiaire lors d’un rassemblement à proximité peu avant l’émeute, répétant les fausses affirmations selon lesquelles l’élection de 2020 a été volée et exhortant ses partisans à marcher sur le Capitole pour faire pression sur les législateurs afin qu’ils rejettent la victoire de Biden.

Dans des commentaires publics adressés le mois dernier à la commission du Congrès dirigée par les démocrates et formée pour enquêter sur la violence, les policiers blessés dans le grabuge ont exhorté les législateurs à déterminer si Trump a aidé à l’instiguer. Certains démocrates ont dit qu’ils voulaient qu’il témoigne.

Mais le FBI n’a jusqu’à présent trouvé aucune preuve que lui ou des personnes de son entourage direct étaient impliqués dans l’organisation de la violence, selon les quatre responsables actuels et anciens des forces de l’ordre.

Plus de 170 personnes ont été inculpées jusqu’à présent pour avoir agressé ou entravé un agent de police, selon le ministère de la Justice. Ils risquent une peine maximale de 20 ans.

Mais une source a déclaré que les hauts responsables du ministère de la Justice ont peu, voire pas du tout, discuté récemment de la possibilité de déposer des accusations telles que “conspiration séditieuse” pour accuser les défendeurs de tenter de renverser le gouvernement. Ils ont également choisi de ne pas porter d’accusations de racket, souvent utilisées contre les bandes criminelles organisées.

Les hauts fonctionnaires avaient discuté du dépôt de telles accusations dans les semaines qui ont suivi l’attentat, ont déclaré les sources.

Les procureurs n’ont pas non plus porté d’accusations alléguant qu’un individu ou un groupe a joué un rôle central dans l’organisation ou la direction de l’émeute. Des sources des forces de l’ordre ont déclaré à Reuters qu’aucune accusation de ce type ne semblait être en cours.

Les accusations de conspiration qui ont été déposées allèguent que les défendeurs ont discuté de leurs plans dans les semaines précédant l’attaque et ont travaillé ensemble le jour même. Mais les procureurs n’ont pas allégué que cette activité faisait partie d’un complot plus large.

Certains juges fédéraux et experts juridiques se sont demandé si le ministère de la Justice ne laissait pas les accusés s’en tirer trop facilement.

En juillet, la juge Beryl Howell a demandé aux procureurs d’expliquer pourquoi l’un des accusés a été autorisé à plaider pour un délit mineur assorti d’une peine maximale de six mois, plutôt que pour un délit plus grave.

Les porte-parole du ministère de la Justice et du bureau du procureur des États-Unis à Washington, qui dirige les poursuites du 6 janvier, ont refusé de commenter.

La commission du Congrès qui enquête sur l’attaque s’entretiendra avec le FBI et d’autres agences dans le cadre de son enquête.

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