Article original datant du 01/09/21
Ils cachent toujours qui les paie lorsqu’ils vendent de faux narratifs
Dans son nouveau livre « Spooked : The Trump Dossier, Black Cube And The Rise of Private Spies« , le journaliste d’investigation Barry Meier tire le rideau et expose les relations secrètes entre les sociétés de renseignement privées comme Fusion GPS, les grands médias, les campagnes politiques et les sociétés douteuses.
L’affaire Theranos est un parfait exemple de la manière dont ces sociétés de renseignement privées restent dans l’ombre tout en proposant – et dans certains cas, en vendant – de fausses « nouvelles » aux médias pour le compte de leurs clients fortunés.
Bref historique du scandale de Theranos
Theranos était l’une des plus grandes escroqueries jamais perpétrées. Il s’agissait d’une entreprise gigantesque construite autour d’une nouvelle technologie médicale sur laquelle des affirmations extravagantes étaient faites – et soi-disant – vérifiées.
Mais il s’est avéré que les appareils d’analyse sanguine vendus par Theranos ne pouvaient pas faire ce qu’ils prétendaient – loin de là. La fondatrice de Theranos, Elizabeth Holmes, avait fait de cette société une entreprise de neuf milliards de dollars au moment où la vérité a éclaté et où la fraude a été révélée.
Pour tenter de dissimuler leurs agissements, Holmes et l’ancien directeur des opérations de la société, Ramesh « Sunny » Balwani, ont détruit une base de données prouvant que les tests sanguins de Therano étaient une fraude.
Elisabeth Holmes et Ramesh « Sunny » Balwani
Le Daily Mail a rapporté le 30 janvier dernier :
Theranos, la start-up spécialisée dans les tests sanguins qui promettaient de révolutionner les soins de santé avant de s’effondrer après que son produit annoncé se soit avéré être un échec, a détruit des preuves incriminantes prouvant qu’elle avait commis une fraude, selon les procureurs.
Les autorités fédérales affirment également que la PDG vedette de la société, Elizabeth Holmes, 36 ans, et son ancien amant et directeur de l’exploitation, Ramesh « Sunny » Balwani, 56 ans, ont utilisé les fonds des investisseurs pour financer un style de vie extravagant tout en commercialisant un produit frauduleux.
Les procureurs ont déposé lundi auprès du tribunal fédéral de San Francisco un dossier alléguant que les dirigeants de Theranos ont détruit des données prouvant que leur produit d’analyse sanguine était inexact.
Le fait de tromper sciemment les investisseurs en leur fournissant de fausses données est un crime fédéral.
Le procès de Holmes vient juste de commencer et celui de Balwani est prévu pour la fin de l’année.
Fusion GPS tente de contenir la fraude
Dans « Spooked », Meier consacre la majeure partie du cinquième chapitre à raconter comment Fusion GPS a aidé Holmes et Balwani à tenter d’étouffer le scandale naissant.
Lorsqu’un journaliste du Wall Street Journal, John Carreryrou, a commencé à découvrir le mensonge sur lequel reposait Theranos, la société a engagé Fusion GPS et a orienté l’espion privé Peter Fritsch vers Carreyou ainsi que vers plusieurs lanceurs d’alertes dénonciateurs de la fraude, dont Chris Riedel.
Après avoir déclaré au début du chapitre que « les agents engagés ont une longue histoire de tentatives d’intimidation des journalistes ou de leur ruine », Meier explique en détail comment Fusion GPS a essayé de faire exactement cela à Carreyrou.
Comme je l’ai expliqué dans une précédente chronique de The Epoch Times, Glenn Simpson et Fritsch, les cofondateurs de Fusion GPS, sont eux-mêmes d’anciens journalistes du Wall Street Journal.
Carreyrou était un ancien collègue de Fritsch et de Simpson, ce qui explique pourquoi, lorsque Fritsch a contacté Carreyrou pour le féliciter d’avoir remporté son deuxième prix Pulitzer, Carreyrou a baissé sa garde.
Lorsque Fritsch lui a demandé si Carreyrou pouvait l’aider à réaliser un projet, le journaliste du WSJ a manifesté un intérêt amical.
Voici comment Meier raconte ce qui s’est passé ensuite :
Fritsch a expliqué que Fusion GPS travaillait sur un projet lié à l’industrie des tests de laboratoires médicaux. Il a dit dans une note qu’il venait de parler avec un lanceur d’alerte de l’industrie qui avait été impliqué dans des procès qui accusaient les deux géants de l’industrie des tests, Quest Diagnostics et LabCorp, de surfacturer des agences publiques pour des centaines de millions de dollars pour des tests sanguins et autres travaux de diagnostic.
Fritsch a déclaré que le nom de Carreyrou était apparu au cours de sa discussion avec le dénonciateur, qui s’appelle Chris Riedel.
« Je l’ai contacté et me suis identifié comme chercheur et ancien journaliste du WSJ (Wall Street Journal)« , écrit Fritsch. « Ce à quoi il a répondu : ‘Oh, alors vous connaissez Carreyrou ?’. Bien sûr, dis-je. »
Fritsch a ensuite changé de sujet. « Je l’ai surpris en train de me mentir à propos de quelque chose et je voulais juste lui demander son avis sur ce type », a-t-il ajouté. « J’espère que vous allez bien et que vous poursuivez les méchants de l’histoire. »
Notez ce qui s’est passé ici : Fritsch essayait de mettre en cause un lanceur d’alerte clé tout en cachant à Carreyrou qu’il avait été engagé par Theranos pour discréditer et tout autre dénonciateur qui lui parlait. Fritsch essayait de voir s’il pouvait amener le journaliste du WSJ à laisser tomber l’une de ses principales sources, voire à abandonner complètement l’histoire de Theranos.
Fritsch a attendu cinq jours pour recontacter Carreyrou et avouer qu’il l’avait contacté en tant qu’agent rémunéré par Theranos. Puis Fritsch s’est remis à essayer de brosser Carreyrou dans le sens du poil pour qu’il abandonne son enquête sur Theranos.
Devant l’échec de cette tentative, Fritsch a montré les dents et a harcelé Carreyrou dans une série d’e-mails, avant de suivre les activités du journaliste en utilisant les demandes de la loi sur la liberté d’information [FOIA]. Cela a permis à Fritsch de voir où Carreyrou enquêtait et à qui il parlait, afin que Fritsch puisse en rendre compte à Theranos.
M. Carreyrou a révélé ces interactions avec M. Fritsch dans plusieurs interviews qu’il a données pour la promotion du livre qu’il a écrit sur son reportage d’investigation sur Theranos, « Bad Blood : Secrets and Lies in a Silicon Valley Startup« . Il a envisagé de détailler les activités de Fritsch dans son livre, la façon dont Theranos avait engagé un agent privé pour le traquer et tenter de le décourager, mais il a finalement décidé que le livre était trop avancé dans le processus de publication pour ajouter une section sur Fritsch et Fusion.
Les espions privés cachent qui les paye
Ce que Fritsch a tenté de faire pour ses clients est le genre de comportement visqueux et contraire à l’éthique qui est répandu dans le SpyGate (Affaire selon laquelle l’administration Obama aurait placé un espion dans sa campagne présidentielle de 2016 à des fins politiques, NdT). Christopher Steele et Glenn Simpson n’ont jamais révélé aux nombreux journalistes et fonctionnaires auxquels ils ont remis le dossier qu’ils étaient des agents de renseignement privés payés pour ce travail par la campagne d’Hillary Clinton et le Comité National Démocrate.
Résumé
– Le régime russe cultive, soutient et assiste TRUMP depuis au moins 5 ans. L’objectif, approuvé par POUTINE, est d’encourager les scissions et les divisions dans l’alliance occidentale.
– Jusqu’à présent, M. TRUMP a décliné plusieurs offres d’affaires immobilières alléchantes qui lui ont été proposées en Russie afin d’encourager le Kremlin à le solliciter. Cependant, lui et son entourage ont accepté un flux régulier de renseignements en provenance du Kremlin, y compris sur ses rivaux démocrates et autres rivaux politiques.
-Un ancien haut responsable des services de renseignement russes affirme que le FSB (Services secrets russes) a suffisamment compromis TRUMP par ses activités à Moscou pour pouvoir le faire chanter. Selon plusieurs sources bien informées, sa conduite à Moscou a inclus des actes sexuels pervers qui ont été arrangés/surveillés par le FSB.
-Un dossier de documents compromettants sur Hillary CLINTON a été constitué par les services de renseignement russes pendant de nombreuses années et comprend principalement des conversations mises sur écoute lors de ses différentes visites en Russie et des appels téléphoniques interceptés, plutôt qu’un quelconque comportement embarrassant. Le dossier est contrôlé par le porte-parole du Kremlin, PESKOV, directement sur les ordres de POUTINE. Cependant, il n’a pas encore été distribué à l’étranger, y compris à TRUMP. Les intentions russes concernant son déploiement ne sont toujours pas claires
Les journalistes auraient été instantanément confrontés à la réalisation brutale qu’une des campagnes impliquées dans l’élection présidentielle de 2016 leur envoyait des agents de renseignement privés bien payés pour leur demander leur aide afin de lancer un scandale visant l’autre campagne dans la course.
Nous savons maintenant, grâce aux notes de briefing déclassifiées de l’ancien directeur de la CIA John Brennan, que l’ancien président Barack Obama, Brennan, James Comey et Peter Strzok savaient tous en juillet 2016 qu’un faux scandale visant Trump et sa campagne était lancé par la campagne de Clinton. Cela a été réitéré à nouveau par la CIA lorsqu’elle a envoyé un renvoi d’enquête à la fois à Comey et à Strzok en date du 7 septembre 2016.
– Fin juillet 2016, les agences de renseignement américaines ont obtenu un aperçu de l’analyse du renseignement russe alléguant que la candidate présidentielle américaine Hillary Clinton avait approuvé un plan de campagne visant à susciter un scandale contre le candidat présidentiel américain Donald Trump en le liant à Poutine et au piratage du Comité National Démocrate par les Russes. La CI (contre-espionnage) ne connaît pas l’exactitude de cette allégation ni la mesure dans laquelle l’analyse des renseignements russes peut refléter une exagération ou une fabrication.
– Selon ses notes manuscrites, l’ancien directeur de la Central Intelligence Agency, M. Brennan, a par la suite informé le président Obama et d’autres hauts responsables de la Sécurité Nationale sur les renseignements, notamment sur « l’approbation présumée par Hillary Clinton, le 26 juillet 2016, d’une proposition de l’un de ses conseillers en politique étrangère visant à vilipender Donald Trump en provoquant un scandale prétendant l’ingérence des services de sécurité russes. »
– Le 07 septembre 2016, des responsables du renseignement américain ont transmis un renvoi d’enquête au directeur du FBI James Comey et au directeur adjoint adjoint du contre-espionnage Peter Strzok concernant l’approbation par la candidate à la présidence américaine Hillary Clinton d’un plan concernant le candidat à la présidence américaine Donald Trump et des pirates informatiques russes entravant les élections américaines comme moyen de distraire le public de sa propre utilisation d’un serveur de messagerie privé. »
Ainsi, Comey et Strzok savaient, avant même que le mandat Carter Page ne soit demandé à la Cour FISA fin octobre, qu’il s’agissait très probablement d’une opération d’espionnage lancée par Hillary Clinton.
Et malgré cela, Comey et beaucoup d’autres ont décidé de jouer le jeu et de prétendre qu’ils ne savaient pas pour qui ces espions privés travaillaient.
Ils savaient tous que c’était une arnaque de Clinton et ils ont joué le jeu
C’est la grande nouvelle dont personne ne parle. Ils ne peuvent pas en parler parce que cette nouvelle détruit trop de faux narratifs dans lesquels trop de personnes investies dans le lancement et la promotion de la mystification du RussiaGate sont trop profondément impliquées.
Ils ne peuvent pas faire marche arrière à ce stade sans créer des responsabilités légales pour eux-mêmes. Ils se sont déjà exprimés trop souvent pour pouvoir changer leur histoire à ce stade.
En octobre dernier, lorsqu’il a été confronté aux implications de ses propres notes d’information présidentielle, M. Brennan a déclaré avec sarcasme que Mme Clinton tentait simplement de « mettre en évidence » ce que les Russes étaient censés faire au nom de M. Trump pour l’aider à remporter l’élection, et qu’il n’y avait rien d’illégal à cela.
Et s’il s’avérait que Clinton payait des espions privés pour créer un faux scandale de collusion Trump/Russie basé sur des preuves frauduleuses que ces espions ont ensuite vendues au FBI ? Et cette fausse preuve a fini par être utilisée dans au moins un mandat de surveillance fédéral ? John Brennan considérerait-il cela comme une quelconque activité illégale ?
Je terminerai en soulignant que ce que John Brennan pense de tout cela est loin d’être aussi important que ce qu’un autre John pense de tout cela à ce stade – John Durham.
Le bureau de l’avocat spécial de Durham continue d’enquêter sur la façon dont ce faux scandale russe a démarré et sur les éventuelles charges criminelles à retenir.
Et vous pouvez parier que les espions privés Glenn Simpson, Peter Fritsch et Christopher Steele sont des cibles privilégiées de l’enquête de Durham.
Si ces espions privés ne peuvent plus opérer dans l’ombre, à quoi servent-ils ?