Article original datant du 14/03/22
Le représentant russe au Conseil de sécurité de l’ONU, Vassily Nebenzia, a accusé un « programme de recherche biologique mis en œuvre par les États-Unis » en Ukraine d’avoir déclenché « des infections dangereuses incontrôlées en Ukraine« , notamment la rubéole, la diphtérie, la tuberculose, la rougeole, la polio et la grippe porcine. « En mars 2016, un total de 364 personnes sont mortes de la grippe porcine en Ukraine« , a affirmé Nebenzia.
« Alors que les États-Unis eux-mêmes ont mis fin à la recherche biologique à des fins militaires sur leur territoire en raison des risques élevés qu’elle présentait pour la population américaine, les autorités de Kiev ont en fait accepté de transformer leur pays en un site d’essais biologiques et de voir leurs citoyens utilisés comme sujets d’essai potentiels », a accusé Nebenzia. Le matériel confisqués par le ministère russe de la Défense « prouvent que toutes les recherches sérieuses à haut risque menées dans les laboratoires biologiques ukrainiens étaient directement supervisées par des experts américains qui bénéficiaient de l’immunité diplomatique« , a affirmé M. Nebenzia.
« Le gouvernement américain a fait de l’Ukraine un « site de tests biologiques dangereux aux portes de l’Union européenne », a déclaré Nebenzia, « une menace biologique réelle pour la population des États européens pouvant être posée par la propagation incontrôlée d’agents biologiques depuis l’Ukraine. Comme nous le savons de notre expérience avec le COVID-19, cela ne peut être arrêté. Si tel est le cas, elle englobera l’Europe entière. »
En temps de guerre, les revendications russes doivent être considérées avec le même degré de scepticisme que celles de toutes les autres parties belligérantes. Néanmoins, en raison de la gravité des accusations, et puisque son contenu a été complètement ignoré par les médias grand public, le Gateway Pundit documente l’intégralité du discours de Vassily Nebenzia ici :
Voici la transcription du discours de Vassily Nebenzia au Conseil de sécurité de l’ONU.
« Madame la Présidente, Chers Collègues,
La pandémie de COVID-19 a démontré à quel point l’humanité est vulnérable face aux menaces biologiques. Elle nous a fait payer un lourd tribut et continue de faire des victimes.
Lorsque la Convention sur l’interdiction des armes biologiques et à toxines (BTWC) est entrée en vigueur en 1975, on pouvait espérer que le monde serait au moins à l’abri des menaces biologiques d’origine humaine, car tous les États-signataires ont pris conscience des risques énormes liés à l’utilisation d’armes biologiques (BW) et ont abandonné les plans visant à les développer.
Malheureusement, nous avons des raisons de penser que ces espoirs ne se sont pas complètement réalisés.
Nous avons convoqué cette réunion parce qu’au cours de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, des faits choquants ont été mis en lumière : le régime de Kiev dissimule de toute urgence les traces d’un programme biologique militaire que Kiev a mis en œuvre avec le soutien du ministère américain de la Défense.
Le ministère russe de la Défense a mis la main sur des documents confirmant que l’Ukraine a développé un réseau d’au moins 30 laboratoires biologiques qui accueillent des expériences biologiques extrêmement dangereuses, visant à améliorer les propriétés pathogènes de la peste, de l’anthrax, de la tularémie, du choléra et d’autres maladies mortelles à l’aide de la biologie synthétique. Ces travaux sont financés et directement supervisés par la Defense Threat Reduction Agency (DTRA – Agence de la Défense pour la réduction des menaces) des États-Unis, c’est-à-dire dans l’intérêt du National Center for Medical Intelligence du Pentagone (Centre National de renseignement médical). Le rôle clé dans ces programmes a été joué par un laboratoire central de référence P-3 (Niveau 3 de biosécurité, NdT) à l’Institut scientifique de recherche anti-peste Mechnikov à Odessa, en Ukraine. Des centres de recherche dans d’autres villes ont également joué un rôle – Kiev, Lvov, Kharkov, Dnipro, Kherson, Ternopol, Uzhgorod, Vinnytsia. Les résultats des recherches ont été envoyés aux centres biologiques de l’armée américaine, c’est-à-dire à l’Institut de recherche médicale de l’armée américaine sur les maladies infectieuses, à l’Institut de recherche de l’armée Walter Reed, à l’Institut de recherche médicale de la marine américaine et aux laboratoires de guerre biologique de l’armée américaine à Fort Detrick, qui étaient les principaux centres du programme américain d’armes biologiques.
Tous les documents sont disponibles sur le site Web du ministère russe de la Défense et sont présentés lors de briefings quotidiens. Permettez-moi de citer les exemples les plus parlants.
Les militaires russes ont appris les détails du projet UP-4 qui a été mis en œuvre dans les laboratoires de Kiev, Kharkov et Odessa. Il étudiait les possibilités de propagation d’infections particulièrement dangereuses par le biais des oiseaux migrateurs, notamment la grippe hautement pathogène H5N1 (mortelle pour l’homme dans 50 % des cas) et la maladie de Newcastle. Dans le cadre d’un autre projet, les chauves-souris ont été considérées comme des vecteurs d’agents biologiques potentiels. Parmi les priorités identifiées figure l’étude des agents pathogènes bactériens et viraux pouvant être transmis des chauves-souris à l’homme : agents pathogènes de la peste, de la leptospirose, de la brucellose, ainsi que des coronavirus et des filovirus. Les documents relatifs aux projets indiquent clairement que les États-Unis ont activement financé des bioprojets en Ukraine.
En outre, des expériences ont été menées pour étudier la propagation de maladies infectieuses dangereuses par des ectoparasites – puces et poux. Il est clair, même pour les non-experts, que de telles expériences sont des plus téméraires, car elles ne donnent aucune possibilité de contrôler comment la situation va évoluer. Des recherches similaires (utilisant des puces et des poux comme agents biologiques) ont été menées dans les années 1940 sur le développement de composants d’armes biologiques par la tristement célèbre unité 731 japonaise, dont les membres ont ensuite fui aux États-Unis pour échapper aux poursuites pour crimes de guerre.
L’Ukraine a une situation géographique unique, où se croisent les routes migratoires transcontinentales des porteurs potentiels de maladies dangereuses. Nombre de ces routes passent par les territoires de la Russie et de l’Europe de l’Est. Les recherches que j’ai mentionnées ont été effectuées au beau milieu de l’Europe de l’Est et à proximité immédiate des frontières russes. Selon les données reçues, les oiseaux bagués et relâchés au cours de la recherche biologique de la réserve naturelle de Kherson, ont été capturés dans les régions d’Ivanovo et de Voronezh en Russie.
L’analyse des matériaux obtenus confirme le transfert à l’étranger de plus de 140 conteneurs contenant des ectoparasites de chauves-souris provenant d’un laboratoire biologique de Kharkov. En l’absence de tout contrôle international, nous ne savons rien du sort de ces biomatériaux dangereux et des conséquences qui pourraient survenir une fois qu’ils se seront « dissipés » (peut-être en Europe). Dans tous les cas, les risques sont élevés qu’ils soient volés à des fins terroristes ou qu’ils soient vendus au marché noir.
Plusieurs milliers d’échantillons de sérum sanguin de patients atteints du COVID-19 (la plupart d’entre eux d’ethnie slave) ont été transportés d’Ukraine vers le Walter Reed Army Institute of Research aux Etats-Unis – prétendument pour des essais de traitement et de prévention du COVID-19.
Tout le monde sait combien les États occidentaux sont sensibles lorsqu’il s’agit de transférer des échantillons biologiques de leurs citoyens à l’étranger. Et il y a une bonne raison à cela – en théorie, les échantillons peuvent être utilisés pour créer des bioagents capables de cibler sélectivement différentes populations ethniques.
L’activité des laboratoires biologiques en Ukraine que nous suivons remonte à 2014, et le programme mis en œuvre par les États-Unis de la soi-disant réforme du système de santé ukrainien a déclenché une augmentation incontrôlée de l’incidence des infections dangereuses et économiquement pertinentes en Ukraine. On constate une augmentation du nombre de cas de rubéole, de diphtérie, de tuberculose. L’incidence de la rougeole a été multipliée par plus de 100. L’Organisation mondiale de la santé a déclaré que l’Ukraine court de grands risques d’avoir une épidémie de polio. Il est prouvé qu’à Kharkov, où se trouve l’un des laboratoires, 20 soldats ukrainiens sont morts de la grippe porcine en janvier 2016, 200 autres ont été hospitalisés. En mars 2016, 364 personnes au total étaient mortes de la grippe porcine en Ukraine. Par ailleurs, des épidémies de peste porcine africaine se produisent régulièrement en Ukraine. En 2019, une épidémie d’une maladie présentant des symptômes similaires à ceux de la peste s’est déclarée.
Alors que les États-Unis eux-mêmes ont mis fin à la recherche biologique à des fins militaires sur leur territoire en raison des risques élevés qu’elle présentait pour la population américaine, les autorités de Kiev ont en fait accepté de transformer leur pays en site d’essais biologiques et de voir leurs citoyens utilisés comme sujets d’essai potentiels. Ces expériences comportant des risques potentiels à l’échelle du pays se sont poursuivies pendant des années. Cela prouve une fois de plus le cynisme des mécènes occidentaux de Kiev qui ne cessent de crier sur tous les toits qu’ils se soucient du sort des Ukrainiens.
Comme le rapporte Reuters, l’OMS a recommandé à l’Ukraine d’éliminer ses stocks d’agents pathogènes afin d’éviter d’éventuelles fuites susceptibles de déclencher la propagation de maladies au sein de la population. On ne sait pas avec certitude si Kiev s’est conformé à cette recommandation.
Les documents que notre ministère de la Défense a pu obtenir prouvent que toutes les recherches sérieuses à haut risque dans les laboratoires biologiques ukrainiens étaient directement supervisées par des experts américains bénéficiant de l’immunité diplomatique. Notre ministère de la Défense rapporte qu’en ce moment, le régime de Kiev, comme l’exigent les sponsors occidentaux, s’empresse de couvrir toutes les traces afin que la partie russe ne puisse pas mettre la main sur des preuves directes de la violation de l’article 1 de la BTWC (Biological and Toxin Weapons Convention – Convention sur l’interdicion des armes biologiques) par les États-Unis et l’Ukraine. Ils s’empressent de fermer tous les programmes biologiques. Le ministère ukrainien de la Santé a ordonné d’éliminer les agents biologiques déposés dans les laboratoires biologiques à partir du 24 février 2022. Nous déduisons des instructions données au personnel des laboratoires que l’ordre d’élimination des collections laissait entendre qu’elles devaient être détruites de manière irrévocable. Après avoir analysé les certificats de destruction, nous pouvons dire que le laboratoire de Lvov a détruit à lui seul 232 conteneurs contenant des agents pathogènes de la leptospirose, 30 – de la tularémie, 10 – de la brucellose, 5 – de la peste. Au total, plus de 320 conteneurs ont été éliminés. Les titres des agents pathogènes et les quantités excessives donnent des raisons de penser que ce travail a été effectué dans le cadre de programmes biologiques militaires.
Permettez-moi maintenant de m’adresser séparément à nos collègues d’Europe.
Pendant toutes ces années, il y avait un site pour des tests biologiques dangereux aux portes de l’Union européenne. Nous appelons à penser à une réelle menace biologique pour la population des États européens qui pourrait être posée par une propagation incontrôlée d’agents biologiques en provenance d’Ukraine. Comme nous le savons de par notre expérience avec le COVID-19, cela ne peut être arrêté. Si tel est le cas, elle englobera l’Europe entière.
Les représentants américains sont plutôt confus lorsqu’ils parlent de l’implication des États-Unis dans l’activité biologique sur le territoire de l’Ukraine. Lors des auditions du Congrès américain le 8 mars, la sous-secrétaire d’État Victoria Nuland a en effet confirmé l’existence de laboratoires biologiques en Ukraine où des recherches biologiques à des fins militaires ont été menées. Lorsque le sénateur Marco Rubio lui a demandé si l’Ukraine possédait des armes biologiques et chimiques, elle a répondu que l’Ukraine avait des installations de recherche biologique qui « ne devraient pas tomber entre les mains des forces russes« .
Dans le même temps, le Département d’État s’en tient au fait qu’il n’y aurait pas de laboratoires biologiques sous contrôle américain en Ukraine. D’où une question à la délégation américaine. Comment cela se concilie-t-il avec l’accord de 2005 entre le ministère américain de la Défense et le ministère ukrainien de la Santé concernant la coopération dans le domaine de la prévention de la prolifération de la technologie, des agents pathogènes et de l’expertise qui pourraient être utilisés dans le développement d’armes biologiques ? Ce document est disponible sur Internet. Selon l’article 3 de cet accord, le ministère de la Défense des États-Unis peut fournir une assistance au ministère de la Santé de l’Ukraine dans le domaine de la « recherche biologique coopérative, de la détection des agents de menace biologique et de la réponse » en ce qui concerne les « agents pathogènes dangereux situés dans les installations en Ukraine« .
Nous soulignons que les menaces biologiques défient toutes les frontières. Aucune région du monde ne peut se sentir totalement en sécurité aujourd’hui. Les Etats-Unis supervisent plusieurs centaines de laboratoires biologiques dans 30 pays, notamment au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie du Sud-Est et le long du périmètre de l’ex-URSS. Washington n’accepte pas de les soumettre à une vérification internationale. Depuis 2001, elle entrave l’élaboration d’un protocole contraignant à la BTWC qui devrait prévoir un mécanisme de vérification fiable pour contrôler le respect de la Convention par les Etats. Cela ne peut que nous faire penser que les Etats-Unis ont quelque chose à cacher. J’appelle les collègues de ces régions à réfléchir au type d’activité que Washington mène sur leur territoire et aux conséquences que cela peut avoir pour la population.
Nous prévoyons la réaction de nos collègues occidentaux qui diront certainement que ces informations sont toutes fausses et relèvent de la propagande russe. Toutefois, ce genre de vœux pieux n’aidera guère les Européens si l’Ukraine et ses États voisins devaient connaître des épidémies de maladies dangereuses qui se propageraient ensuite au-delà de leurs frontières. Ce risque semble plutôt réel si l’on tient compte de l’intérêt considérable que les groupes radicaux et nationalistes ukrainiens portent à la recherche d’agents pathogènes dangereux qui a été menée en Ukraine dans l’intérêt du ministère américain de la Défense. Nous disposons d’informations selon lesquelles le Pentagone a donné des instructions à ses protégés ukrainiens pour que, en cas d’incident, ils accusent instantanément les forces armées russes qui auraient lancé des frappes contre des installations de recherche et médicales, ou mettent tout cela sur le dos d' »équipes subversives russes« .
Le ministère russe de la Défense continue d’analyser la situation biologique en Ukraine et tous les matériels et échantillons entrants. Ce que nous avons partagé aujourd’hui est une petite partie des informations dont nous disposons. Nous partagerons les détails sous peu en tant que documents officiels du CSNU (Conseil de Sécurité des Nations Unies) afin que vous puissiez les étudier.
Nous nous sentons obligés de tenir le Conseil de Sécurité informé de la situation de l’activité biologique à but militaire des États-Unis en Ukraine, qui crée des risques réels pour la paix et la sécurité internationales. Nous avons l’intention de revenir bientôt sur ce sujet. Nous n’excluons pas la possibilité d’activer les mécanismes envisagés par les articles 5 et 6 de la BTWC. Pour l’instant, nous aimerions entendre les réponses de la partie américaine aux questions que nous avons posées.
Merci. »