Article original datant du 24/03/22
Depuis deux mois, et peut-être même avant, la Division de surveillance sanitaire des forces armées de l’Agence sanitaire de la défense modifie systématiquement les données de surveillance sanitaire de la base de données d’épidémiologie médicale de la défense (DMED) pour les soldats en service actif, sans aucune transparence. Où sont les enquêtes du Congrès ?
Le 24 janvier, l’avocat Thomas Renz a présenté trois médecins militaires nommés en tant que lanceurs d’alerte au sénateur Ron Johnson (lire à ce sujet ces deux articles ici et ici), et de nombreux autres qui ont soumis des déclarations privées sous serment, attestant du fait que la DMED a montré une augmentation massive de nombreux codes de diagnostic allant des cancers, des troubles sanguins et des maladies cardiaques aux accidents vasculaires cérébraux, aux troubles du système nerveux et aux problèmes de reproduction. Ils ont attesté dans des déclarations sous serment que l’augmentation des données reflétait leur expérience clinique dans l’armée au cours de l’année écoulée et qu’elle était, selon leur opinion professionnelle, le résultat principalement des lésions vaccinales massives dues aux injections de vaccins contre le COVID.
Dans un revirement bizarre, l’armée a modifié les données dans les jours qui ont suivi sans jamais mener d’enquête officielle sur ce qui s’est passé ou publier une déclaration au public. Au contraire, une semaine plus tard, dans une déclaration laconique adressée à PolitiFact, les responsables ont affirmé que les chiffres élevés pour 2021 étaient effectivement corrects, mais qu’il y avait un problème dans les données pour 2016-2020 utilisées par les lanceurs d’alerte pour établir une base de référence, ce qui rendait ces années beaucoup trop basses.
Un document de quatre pages que le Département a soumis dans l’affaire Navy SEAL 1 vs. Austin au juge fédéral de Floride Douglas Merryday a fourni plus d’informations. Dans ce document, les responsables indiquent clairement que les chiffres de 2021 étaient exacts, que le pépin pour 2016-2020 ne s’est présenté que de septembre 2021 à la fin de janvier 2022, suite à une « migration de serveur » en août dernier, que les nouvelles données ont été corrigées le 29 janvier 2022, que la DMED a été restaurée le jour suivant et que le 2 février, ils avaient recréé les bonnes données. Ce document est extrêmement laconique, n’allègue aucune enquête formelle, ne contient aucun en-tête et n’est absolument pas signé.
Pourtant, de nombreux points de données suggèrent que le gouvernement ment sur ce récit. En effet, les données ont été modifiées à de nombreuses reprises, les données 2021 ont parfois été glissées à l’envers, et d’autres points de données démontrent que les données actuelles sont corrompues. En général, selon les données actuelles, cela signifierait que nous avons une armée terriblement malade depuis des années. Cela signifierait également qu’il n’y a eu aucune augmentation dans la plupart des catégories pour 2021, ce qui indique de façon absurde que le COVID lui-même n’a jamais visité l’armée. Des centaines de pages peuvent être écrites sur la nature invraisemblable de milliers de leurs codes de diagnostic mis à jour, mais considérons seulement quelques-uns d’entre eux pour cette partie de notre enquête.
1) La péricardite :
Les lanceurs d’alerte et le Département de la Défense s’accordent à dire qu’il y avait 1 038 codes de diagnostic pour la péricardite ambulatoire en 2021. La divergence se situe dans la période 2016-2020, pour laquelle les lanceurs d’alerte ont extrait des données (le 10 janvier 2022) montrant une moyenne de 525 diagnostics par an, révélant ainsi une augmentation massive pour 2021, alors que les nouvelles données « mises à jour » de la DMED, après que le Département de la Défense ait prétendu avoir corrigé un problème, montrent une moyenne de 1 047.
Voici les données du lanceur d’alerte extraites avant que l’armée ne « répare » le « pépin » :
Et voici les données après la mise à jour du système :
Il convient de noter que les chiffres de 2021 sont probablement cohérents, et que les changements reflètent simplement l’ajout du mois de novembre. Les chiffres définitifs avec le mois de décembre s’élèvent à 1 038. Cependant, c’est la base de référence élevée précédente qui pose problème.
D’emblée, c’est totalement invraisemblable car A) la base de référence des péricardites de 2016 à 2020 est tout simplement trop élevée, et B) cela signifierait qu’il n’y a eu absolument aucune augmentation des péricardites, que ce soit à cause de COVID ou des vaccins. Or cela a déjà été prouvé.
Cependant, il y a quelque chose que les responsables oublient. Ils prétendent que le « pépin » ne concernait que la période 2016-2020 simplement parce que ce sont les années arbitraires choisies par les médecins militaires pour établir une moyenne de référence. Cependant, l’un des lanceurs d’alerte qui a signé une déclaration sous serment pour le sénateur Johnson a sorti les données antérieures à 2016, et devinez quoi ? Ces données correspondent à la moyenne de référence trouvée par les lanceurs d’alerte et font que les nouvelles données « mises à jour » ne correspondent pas au contexte historique.
Voici la présentation que m’a montrée l’un des lanceurs d’alerte pour les diagnostics de péricardite ambulatoire de 2001 à 2015.
Comme vous pouvez le constater, ces données établissent une belle moyenne de base sur 15 ans de 569 diagnostics annuels de péricardite, bien plus proche de la moyenne 2016-2020 initialement trouvée par les lanceurs d’alerte (525) que des données nouvellement mises à jour du Département (1 047).
La seule raison pour laquelle les lanceurs d’alerte ont utilisé 2016 et plus avec leur exposé de données original est que c’est à ce moment-là que le système médical est passé à la CIM-10 (Wiki – Système de codage international des maladies, NdT). Les données antérieures fonctionnaient avec la CIM-9, avec un code de diagnostic différent. Cependant, ce n’est un problème que lorsqu’il s’agit de comparer de grandes catégories et des totaux de codes. Mais pour isoler un code spécifique pour une seule maladie, même si le numéro de diagnostic a pu changer, les données devraient toujours fournir une solide comparaison de données comparables.
2) Myocardite
L’année 2021 s’est terminée avec 339 cas de myocardite dans la DMED, sur la base des données actuelles. Selon les données des lanceurs d’alerte extraites le 21 janvier, le nombre annuel moyen de cas de 2016 à 2020 était de 111,8. Selon les nouvelles données mises à jour en février, il était de 165,8, ce qui montrerait encore une augmentation évidente mais pas aussi spectaculaire. Mais une fois de plus, si l’on revient à la précédente base de référence de 10 ans des codes CIM-9 de 2006 à 2015, on obtient une moyenne de 99,4 cas par an, ce qui est beaucoup plus proche des données originales, non modifiées, pour 2016-2020.
Il est également important de garder à l’esprit que les lanceurs d’alerte allèguent que pour la catégorie myocardite, le Département de la Défense avait déjà modifié les données de la DMED plus tôt en 2021 après que le Dr Theresa Long ait mentionné qu’elle avait retiré les données lors de la précédente audience tenue par le Sénateur Johnson en novembre dernier. Long a révélé dans une déclaration sous serment au sénateur Johnson que le 28 août 2021, avec une preuve vidéo à l’appui, elle a extrait les données de la DMED montrant que juste entre janvier et le 31 juillet 2021, il y avait déjà 1 239 cas de myocardite. Une augmentation exponentielle dans une population pleine de jeunes hommes serait beaucoup plus probable qu’un simple doublement du taux, étant donné les données du VAERS sur la myocardite et les propres études des Centres pour le Contrôle et la Prévention des Maladies montrant des augmentations exponentielles par rapport au taux de base.
À un moment donné, ces chiffres ont été revus à la baisse, mais bizarrement, ils n’ont jamais détecté le « pépin » à l’époque, et ce n’est qu’après que l’avocat Thomas Renz ait présenté les données fin janvier qu’ils ont dit que la ligne de base 2016-2020 était faussée. Il semble bien que le pépin ne fasse de l’ombre qu’aux points soulevés par les lanceurs d’alerte au moment où ils le font.
Ensuite, il y a eu au moins quatre changements qui ont été attestés par les lanceurs d’alerte en 2022. Voici les données qu’ils ont partagées avec moi sur les chiffres en constante évolution au cours des derniers mois.
Ils allèguent que A) il y a eu de multiples changements ; B) il y a eu des changements avant que le DHA allègue avoir eu connaissance du « pépin » ; C) au moins à un moment donné, les chiffres 2021 ont été diminués ; et D) ils ont changé les chiffres plusieurs fois au cours du même mois. Cela contredit quatre affirmations du document du tribunal (dont le lien figure ci-dessus), à savoir qu’ils n’étaient pas au courant du problème avant le témoignage de Renz, que les changements ont tous été effectués en une seule fois fin janvier, que les numéros de 2021 n’avaient pas de problème et que les numéros ne sont mis à jour qu’une fois par mois.
[…] Dans le cadre d’un examen et d’une analyse effectués le 27 janvier 2022, l’AFHSD a constaté que les données de la DMED étaient corrompues pour les années 2016-2020 lorsqu’on y accédait après septembre 2021. La base de données DMED est « rafraîchie » ou recréée chaque mois pour rester en phase avec DMSS. Ce processus de rafraîchissement a été enquêté et s’est avéré être la cause de l’erreur. […]
3) Infertilité
Au cours de l’audience avec le sénateur Ron Johnson, Thomas Renz a présenté des données qui ont été retirées plus tôt en janvier par les médecins militaires, montrant une augmentation de 472% des diagnostics d’infertilité féminine en 2021, avec 11 748 codes signalés (juste pour les 10 premiers mois), contre une moyenne sur cinq ans de 2 274 par an. Lorsque le DHA a « corrigé » les données, il a massivement augmenté les chiffres des cinq années précédentes, mais il les a modifiés au moins trois fois ! Cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas été modifiés encore plus, mais voici ce que les lanceurs d’alerte ont trouvé lorsqu’ils ont sorti les données avant l’audience Johnson par rapport à trois occasions distinctes après.
Il y a de nombreux problèmes avec cela. Cela signifie qu’ils ont trafiqué les données à plusieurs reprises, et cela signifie qu’à un moment donné, ils ont non seulement augmenté les cinq années précédentes mais aussi diminué les données sur 2021 qui n’étaient soi-disant pas affectées par le pépin. Les différences précédentes pourraient s’expliquer par le fait que les données du dernier ou des deux derniers mois de 2021 n’étaient pas encore disponibles. Mais tout comme pour la myocardite, nous voyons qu’ils ont temporairement joué avec les chiffres de 2021 alors qu’ils prétendent que ces chiffres étaient tous solides et non affectés par le pépin. Il est également clair qu’ils n’ont pas « résolu » le problème avec une mise à jour unique fin janvier, comme ils le prétendent dans le document judiciaire, mais qu’ils ont probablement continuellement joué avec les données.
Néanmoins, allons-y avec les dernières données qu’ils ont affichées, vérifiées par un responsable de la santé militaire en mon nom pas plus tard que ce mardi. Ils affirment maintenant que la moyenne sur cinq ans des diagnostics d’infertilité féminine en consultation externe est de 13 545 par an et montrent commodément que l’année 2021 a en fait montré une baisse bizarre. Encore une fois, les données originales des lanceurs d’alerte montraient une moyenne sur cinq ans de 2 274 par an. Ils sont donc à des années-lumière les uns des autres. Laquelle est correcte ?
Eh bien, il se trouve qu’il existe un rapport du Congrès datant du 31 août 2020, préparé par la Division de surveillance sanitaire des forces armées pour les membres de la Commission des services armés du Sénat, sur l’infertilité parmi les membres du service militaire actif. Quels sont leurs chiffres ? Jetez un coup d’œil à la page 9 du rapport, et vous verrez qu’il atteste de 20 356 codes CIM d’infertilité féminine pour les sept années allant de 2013 à 2019.
Ces années ne se chevauchent pas parfaitement avec la base de référence 2016-2020 des lanceurs d’alerte, mais les chiffres s’élèvent en moyenne à 2 934 diagnostics par an, ce qui se situe bien dans l’écart type des chiffres des lanceurs d’alerte pour des années similaires (2 274) et très loin des données « fixes » actuelles (13 545).
Maintenant, rappelez-vous que dans le document du tribunal, l’armée prétend que les données n’ont été brouillées qu’à partir d’août 2021 en raison d’une « migration de serveur » à ce moment-là. Le rapport du Congrès date d’un an avant leurs données de pépin, donc ces données, selon leur propre récit, devraient être correctes et corroborer les chiffres des lanceurs d’alerte.
4) Augmentation de 38 % des accidents vasculaires cérébraux
Bien que le DHA ait modifié la plupart des données, il y a quelques points de données qui, même après les modifications, montrent encore des augmentations alarmantes et inexpliquées des diagnostics. Par exemple, même après avoir modifié les données relatives aux accidents vasculaires cérébraux, le taux d’incidents est toujours en hausse de 38 % par rapport à la moyenne sur cinq ans.
Comme vous pouvez le voir, tout comme les lanceurs d’alerte l’ont constaté avec des centaines de points de données, les fonctionnaires ont modifié les données à de nombreuses reprises et avant d’être prétendument au courant du pépin. Les changements en 2021 semblent tous cohérents avec l’ajout des données du dernier mois de l’année (mais pas parfaitement, d’après les données mensuelles qui m’ont été montrées), mais les chiffres des années précédentes ont changé légèrement avant l’audience de Johnson et de façon spectaculaire par la suite.
Quoi qu’il en soit, une augmentation de 38 % des accidents vasculaires cérébraux est très inquiétante, et quatre des lanceurs d’alerte qui ont parlé à TheBlaze sous couvert d’anonymat ont attesté avoir eu affaire à un nombre inhabituel de jeunes victimes d’accidents vasculaires cérébraux en bonne santé dans l’armée, qui ont souffert d’accidents vasculaires cérébraux récents, d’anévrismes ou d’autres dommages neurologiques. Pourquoi l’armée ne trouverait-elle aucun intérêt à enquêter sur ce sujet ?
5) Augmentation exponentielle des codes de diagnostic des lésions vaccinales
Pour tous les changements apportés par le DHA à la DMED au cours des derniers mois, ils semblent avoir oublié de modifier les codes les plus évidents : les formes de pathologies vaccinales. Ou peut-être, ont-ils été épargnés par le « pépin ». Les trois codes CIM suivants pour les différents types de blessures dues aux vaccins montrent toujours une augmentation de 6 à 17 fois en 2021 par rapport aux cinq années précédentes.
Ces chiffres s’harmonisent très bien avec les données du VAERS qui montrent une multiplication par 10 des décès et des hospitalisations signalés suite aux injections. Sauf que les données de la DMED proviennent en fait de médecins militaires qui ont identifié les vaccins comme une cause possible de mélanome.
S’il est vrai que les vaccins COVID ont ajouté au dénominateur des vaccins dans l’armée cette année, ce n’est pas comme s’ils étaient le seul spectacle en ville. Tout le monde doit se faire vacciner contre la grippe chaque année, il y a d’autres vaccins annuels, des vaccins pour les déploiements, et puis l’arrivée de toutes les nouvelles recrues qui doivent recevoir de nombreux vaccins. Donc, il est impossible, si les vaccins COVID sont tout aussi sûrs que les autres, que nous assistions à une augmentation exponentielle de l’ordre de dix-sept fois.
Ainsi, si les données actuelles de la DMED montrent autant de lésions dues aux vaccins, il est difficile d’imaginer que les codes cardio, neurologiques et hématologiques n’aient pas augmenté en même temps, surtout si l’on considère le degré de ces lésions déjà confirmé par Pfizer dans un document obtenu en vertu de la loi sur la liberté d’information.
Conclusion
Il est très possible que deux choses soient vraies en même temps – que, par coïncidence, il y ait eu un problème de longue date dans la surveillance sanitaire militaire et qu’il y ait eu des lésions massives dues aux vaccins. Mais ce qui est clair, c’est que les données actuelles du gouvernement semblent être frauduleuses, ses explications derrière le problème de données est presque impossible à croire, et le comportement et les déclarations des responsables depuis janvier sont inacceptables. Un aperçu clair de la progression des changements de données reflète davantage une tentative de couvrir le vaccin ou/et des problèmes de données systémiques à long terme plutôt qu’un « pépin » plausible dans le système.
Sur la base de ce que nous savons déjà du VAERS, des taux de surmortalité et des données d’assurance dans le monde entier, il existe clairement un degré de pathologie vaccinale qui n’est pas reporté. La totalité des données de la DMED montre encore ces préoccupations dans de nombreuses catégories. En même temps, les données sont maintenant complètement sabotées, et il n’est pas clair s’il y avait des problèmes de longue date avec les données dès le premier jour. Les préoccupations relatives aux pathologies causées par les vaccins et à un système de surveillance de la santé endommagé sont vitales pour la sécurité nationale et sont tout aussi problématiques. Pourtant, notre gouvernement veut nous faire croire que le premier problème n’existe pas et que le second a été réglé instantanément. Il est clair que l’histoire ne s’arrête pas là.