Article original datant du 19/05/22
Qui a besoin de dépenser des millions en publicités télévisées ou en annonces sur Facebook si vous avez des amis au FBI qui peuvent faire pour vous un sale coup politique ?
Il suffit de voir à quel point l’avocat d’Hillary Clinton, Michael Sussmann, et le conseiller général du FBI, James A. Baker, sont intimes dans les SMS révélés jeudi lors du témoignage au procès de Sussmann.
« Pouvons-nous nous voir demain? », demande Sussmann au haut fonctionnaire du gouvernement. « OK, je vais trouver un moment », répond Baker. « A-t-il besoin d’aide pour entrer dans le bâtiment ? » « Non, répond Sussmann, j’ai un badge pour entrer dans le Federal Bureau of Investigation (FBI) ». Comme c’est pratique.
C’est au cours de cette réunion que Sussmann a colporté la fausse histoire selon laquelle Donald Trump communiquait secrètement avec une banque russe.
Sussmann est évidemment coupable du crime dont l’avocat spécial John Durham l’accuse, à savoir de mentir au FBI, malgré ses affirmations contraires. Il a dit spécifiquement à Baker qu’il ne venait pas « au nom d’un client ou d’une entreprise » lorsqu’il travaillait pour Clinton.
Jim – C’est Michael Sussmann. J’ai quelque chose de sensible au niveau du timing (et de sensible tout court) dont je dois discuter. Etes-vous disponibile pour une courte réunion demain ? Je viens de mon propre chef – pas au nom d’un client ou d’une entreprise – je veux aider le Bureau. Merci.
Ok. Je vais trouver un moment. Qu’est-ce qui pourrait marcher pour vous ?
À n’importe quelle heure, sauf à l’heure du déjeuner – tout ce que vous voulez
14h à mon bureau ? Avez-vous un badge ou avez-vous besoin d’aide pour entrer dans le bâtiment ?
J’ai un badge. Veuillez me rappeler votre numéro de bureau ?7427
Mais devons-nous vraiment croire que Baker ne savait pas que Sussmann – un avocat démocrate bien connu qui peut passer au FBI au pied levé – était un informateur partial ? Pire encore, lorsque Baker transmet l’histoire de Sussmann aux agents du FBI, il ne leur dit pas d’où elle vient, permettant à l’avocat de rester anonyme alors même qu’une enquête révèle que son histoire est bidon.
Durham poursuit un acte d’accusation spécifique, mais ce qu’il expose est bien plus vaste. Une campagne Clinton contraire à l’éthique, une bureaucratie gouvernementale partiale et une classe insouciante d’initiés du Beltway qui pensaient pouvoir s’en tirer avec n’importe quoi.