Amnesty International n’obtient pas l’accès aux tombes à Isjum

L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International (WIKI) n’a pas la possibilité de vérifier les rapports sur les crimes de guerre présumés à Izium (WIKI). Le ministère de la Défense à Kiev a retiré l’accréditation de l’organisation, a déclaré un porte-parole de l’organisation.

“Amnesty International serait heureuse d’apporter toute l’aide nécessaire à la collecte de preuves sur d’éventuels crimes et injustices commis à Izium si elle avait accès sur place. Malheureusement, nous n’avons plus une telle présence en Ukraine parce que le ministère ukrainien de la Défense nous a retiré notre accréditation”, a déclaré mardi un porte-parole de l’organisation de défense des droits de l’homme.

Le gouvernement ukrainien critique l’ONG

Les critiques du gouvernement ukrainien à l’encontre de l’ONG pourraient être à l’origine de cette décision. Le mois dernier, Amnesty International avait déclenché une controverse en publiant un rapport sur l’Ukraine. Il y était reproché à l’armée de ne pas suffisamment veiller à la protection de la population civile lors de la défense des villes. Les lois de la guerre seraient ainsi violées. Des experts juridiques ont toutefois exprimé des doutes quant à la suffisance des preuves présentées, ce qui a déjà conduit Amnesty International à annoncer qu’elle réexaminerait le rapport.

Comme indiqué, plus de 440 tombes individuelles de civils et de soldats ont été découvertes après la reprise d’Isjum. Certains corps portaient des traces de torture. Les photos et les rapports des journalistes sur place concordent avec les informations fournies par le gouvernement ukrainien.

Guterres : les découvertes de corps “extrêmement inquiétantes”.
De nombreux chefs d’État et de gouvernement ont exprimé leur sympathie et ont demandé que les responsables soient tenus de rendre des comptes. Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a qualifié mardi ces rapports d'”extrêmement inquiétants” lors de l’Assemblée générale des Nations unies. La guerre a entraîné des destructions à grande échelle, avec des violations massives des droits de l’homme et du droit humanitaire international.

L’évêque de Kharkiv, Mgr Pavlo Honczaruk, a parlé d’un “visage inhumain” et s’est rendu sur place mardi pour voir les tombes. L’un des corps n’aurait plus de jambes, un autre aurait les jambes cassées. Avec le cardinal Konrad Krajewski, qui s’est rendu en Ukraine au nom du pape, il aurait également visité une chambre de torture que les troupes russes auraient installée dans le sous-sol d’un poste de police. C’était terrible.

Cardinal Konrad Krajewski

Des évêques sous le feu

M. Krajewski, ainsi qu’un évêque catholique et un évêque protestant, ont été pris pour cible samedi alors qu’ils déchargeaient de l’aide près de Zaporizhia. Ils se sont immédiatement mis à l’abri et n’ont pas été blessés, a déclaré Krajewski.

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