Le dépôt au tribunal par le ministère de la Justice (DOJ) d’une requête en vue d’obtenir une ordonnance de protection visant à dissimuler l’identité des informateurs qui témoigneront lors du prochain procès des membres de l’association Oathkeepers (« Gardiens du serment« ) sur des accusations découlant du 6 janvier révèle que des informateurs fédéraux étaient impliqués.
Le ministère de la Justice a admis que des informateurs fédéraux ont été utilisés dans l’enquête sur les Oathkeepers, et qu’ils pourraient être appelés à témoigner au procès dans les affaires impliquant des membres de cette organisation qui auraient participé à l’émeute du Capitole du 6 janvier. Ceci a été révélé vendredi, sur Human Events Daily.
La sélection du jury dans le procès de Stewart Rhodes, et de quatre de ses co-accusés, doit commencer mardi. Ils sont jugés pour des accusations de conspiration séditieuse. Les témoignages d’informateurs fédéraux pourraient montrer depuis combien de temps le gouvernement travaillait en interne avec les Oathkeepers, et leur rôle, le cas échéant, dans les événements du 6 janvier.
Le DOJ a révélé qu’il disposait d’informateurs en déposant une « Demande d’exclusion pour une ordonnance de protection concernant le témoignage de sources humaines confidentielles à la demande des USA en ce qui concerne Elmer Stewart Rhodes, III, Kelly Meggs, Kenneth Harrelson, Jessica Watkins, Joshua James, Roberto A. Minuta, Joseph Hackett, David Moerschel, Brian Ulrich, Thomas Edward Caldwell, Edward Vallejo. », qui a été déposée au tribunal le 21 septembre.
Pour Human Events Daily, Jack Posobiec a expliqué que « des informateurs ont été impliqués dans l’enquête initiale, puis encore d’autres informateurs. Donc vous parlez de sources et de sous-sources et en parlant à quelqu’un qui doit être de l’autre côté de l’allée du tribunal ici, des sources et des sous-sources ont été impliquées dans cette motion. »
La motion se lit comme suit :
« Les États-Unis soumettent respectueusement cette motion pour une ordonnance de protection afin de protéger de la divulgation des informations concernant les enquêtes en cours liées à certaines sources humaines confidentielles (« SHC ») du Federal Bureau of Investigations (« FBI ») qui devraient témoigner au procès et des informations d’identification personnelle liées à ces SHC.
« Lors du procès, le gouvernement ou la défense peut appeler à témoigner certaines SHC qui ont été impliquées dans l’enquête qui a conduit à la poursuite des défendeurs, ou qui sont devenues des SHCaprès l’ouverture de l’enquête actuelle ».
La motion poursuit en demandant que lors de l’interrogatoire, ces informateurs ne soient pas interrogés sur les autres enquêtes sur lesquelles ils travaillent. « Les détails concernant d’autres enquêtes ne sont pas pertinents et pourraient nuire à l’intégrité opérationnelle de ces enquêtes », indique le ministère de la Justice.
Il s’agit d’un dépôt de motion dans l’affaire Oathkeepers qui indique que des informateurs fédéraux ont été impliqués et vont témoigner. Bien que le ministère de la Justice ait déposé une ordonnance de protection pour tenter de cacher l’identité de ces informateurs, le 6e amendement garantit le droit d’un défendeur à faire face à son accusateur et à l’interroger au tribunal.
Le sénateur Ted Cruz a interrogé la directrice adjointe exécutive de la Direction de la sécurité nationale du FBI, Jill Sanborn, devant le Congrès en janvier, lui demandant directement si le FBI avait des informateurs au sein du groupe d’émeutiers, lui demandant quel rôle le FBI a joué dans le 6 janvier. Il lui a carrément demandé « Combien d’agents du FBI ou d’informations confidentielles ont participé activement aux événements du 6 janvier ? ».
Sanborn a refusé de répondre, disant qu’elle ne pouvait pas entrer dans « les sources et les méthodes ».
Cruz a demandé si des agents du FBI ou des informateurs confidentiels ont commis des actes de violence ce jour-là, ou ont activement encouragé ou incité à des crimes de violence, questions auxquelles Sanborn a refusé de répondre.
« Des agents fédéraux ou des personnes au service d’un agent fédéral ont-ils activement encouragé des comportements violents et criminels le 6 janvier ? ». Cruz a demandé directement.
« Pas à ma connaissance, monsieur », a répondu Sanborn.
L’administration Biden a utilisé les événements du 6 janvier pour créer et approfondir ses initiatives visant à découvrir le « terrorisme intérieur ».
L’extrémisme intérieur et le terrorisme intérieur ont été au centre des efforts de l’administration Biden dans le domaine de l’application de la loi. M. Biden a autorisé la création d’une stratégie nationale de lutte contre le terrorisme intérieur. Cette stratégie, publiée en juin 2021, s’accompagne d’un préambule qui stipule que le projet de trouver et de poursuivre les terroristes et extrémistes intérieurs « devrait unir tous les Américains. »