L’élargissement du scandale de corruption lié au Qatar met hors jeu de plus en plus de députés européens de gauche.
Il est temps d’assécher le marécage de Bruxelles, a déclaré le Premier ministre hongrois Viktor Orbán 
dans une vidéo publiée sur Facebook à son arrivée au sommet de l’UE (Union Européenne ) des 15 et 16 décembre, le dirigeant hongrois faisant référence au scandale croissant de corruption qui a secoué l’Europe.
« Nous sommes enfin ici à Bruxelles, au sommet de l’Union européenne », a déclaré M. Orbán sur sa page de réseaux sociaux. Il a ajouté que ce sommet de l’UE était marqué par l’arrestation de la vice-présidente de gauche du Parlement européen, l’eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili
Le premier ministre a également souligné que le scandale de corruption a choqué les institutions européennes, avec des perquisitions qui se poursuivent, des millions d’euros saisis par la police et de la spéculation sur les autres politiciens bruxellois qui pourraient être impliqués.
« Beaucoup pensent que les ficelles pourraient remonter jusqu’aux plus hauts niveaux », a déclaré M. Orbán. Il a ajouté qu' »il est temps de drainer le marécage ici à Bruxelles ».
Comme Remix News l’a rapporté précédemment, l’eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili, vice-présidente sortante du PE, et trois de ses collègues ont été arrêtés il y a une semaine par les autorités belges dans le cadre d’une enquête sur la corruption liée au Qatar, les politiciens européens défendant le bilan du Qatar en matière de droits de l’homme et faisant pression pour que le pays bénéficie de meilleures conditions de visa pour voyager en Europe.
Les suspects seraient en détention provisoire depuis leur arrestation. Selon un communiqué de la police belge, près de 1,5 million d’euros en espèces ont été saisis lors de perquisitions dans la région de Bruxelles, l’argent étant placé dans des mallettes et des sacs en papier.
Aujourd’hui, il semble que le scandale de corruption prenne de l’ampleur, et plusieurs eurodéputés du groupe Socialistes & Démocrates (S&D) démissionnent de postes clés, notamment l’eurodéputé belge Marc Tarabella , qui a été suspendu du groupe ; l’eurodéputée belge Maria Arena , qui a démissionné de la présidence de la sous-commission des droits de l’homme ; l’eurodéputé italien Pietro Bartolo, qui a démissionné pour son rôle dans la libéralisation des visas pour le Qatar et le Koweït ; et l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino , qui a démissionné de son poste de coordinateur S&D.
« Mon groupe et moi-même sommes choqués par cette affaire de corruption », a déclaré aux journalistes la présidente du S&D, Iratxe García Pérez
Tarabella, par exemple, a peut-être aussi accepté des pots-de-vin qataris. Pas plus tard que le mois dernier, il a fait un discours pour défendre les réformes du travail du Qatar pendant la Coupe du monde, et ces arguments ressemblaient beaucoup à ceux que Kaili a utilisés pendant la même session plénière. Le Qatar a été accusé de violations des droits de l’homme, notamment d’avoir eu recours au travail forcé ou à l’esclavage lors de la construction des bâtiments de la Coupe du monde du pays, ce qui a entraîné des centaines de décès.
L’affaire en cours, que l’on appelle peut-être le plus grand scandale de corruption de l’histoire de l’UE, a choqué la gauche, qui accuse souvent des pays comme la Hongrie de corruption.
