Les Etats-Unis braquent les projecteurs sur le génocide du Xinjiang dans un rapport sur la prévention des atrocités

Article original datant du 13/07/21

Le secrétaire adjoint par intérim des États-Unis pour les opérations de conflit et de stabilisation, Robert Faucher, s’adresse aux journalistes au Département d’État à Washington, le 12 juillet 2021

Le Département d’État américain a attiré l’attention sur le « génocide et les crimes contre l’humanité » perpétrés par Pékin dans la région du Xinjiang, à l’extrême ouest de la Chine, dans un rapport annuel du Congrès publié lundi.

Le rapport 2021 sur la prévention des génocides et des atrocités met en avant le régime chinois comme « pays particulièrement préoccupant » pour le « génocide et les crimes contre l’humanité à l’encontre des Ouïghours, qui sont majoritairement musulmans, et des membres d’autres groupes ethniques et religieux minoritaires au Xinjiang ».

« Les crimes contre l’humanité comprennent l’emprisonnement, la torture, la stérilisation forcée et la persécution », indique le rapport.

Le rapport 2021 du Congrès en vertu de la loi Elie Wiesel sur la prévention du génocide et des atrocités a été publié par le secrétaire d’État Antony Blinken.

Pour la première fois, le rapport de cette année a détaillé six pays spécifiques où le génocide a eu lieu, notamment la Birmanie, l’Éthiopie, la Chine et la Syrie.

« Nous pensons qu’il est important … de mettre un coup de projecteur sur ces activités. C’est l’un des meilleurs moyens d’empêcher qu’elles ne se reproduisent à l’avenir. Et donc ce rapport a pour but de mettre en lumière les mauvais comportements que nous espérons arrêter », a déclaré le secrétaire adjoint par intérim du Bureau des opérations de conflit et de stabilisation, Robert Faucher, lors d’un point de presse lundi.

Le rapport indique que les États-Unis ont pris des mesures pour prévenir les crimes par le biais de contrôles des exportations, de restrictions des visas et de sanctions.

Deux entités gouvernementales et six responsables gouvernementaux actuels ou anciens ont été sanctionnés en rapport avec de graves violations des droits de l’homme au Xinjiang en juillet 2020. Deux autres responsables ont été ajoutés à la liste des sanctions des États-Unis, de l’Union européenne, du Royaume-Uni et du Canada en mars 2021.

Les États-Unis ont imposé des restrictions supplémentaires en matière de visas aux fonctionnaires chinois « considérés comme responsables ou complices » de crimes contre les Ouïghours et d’autres minorités musulmanes.

Le rapport mentionne que les États-Unis ont interdit l’importation de six types de marchandises en provenance du Xinjiang pour cause de recours au travail forcé, interdisant « l’importation de tous les produits en coton du Corps de production et de construction du Xinjiang et de tous les produits en coton ou à base de tomate en provenance du Xinjiang. »

Vingt-quatre entités chinoises impliquées dans les violations des droits de l’homme ont été ajoutées à la liste des entités du ministère du Commerce, soumises à des exigences de licence spécifiques pour l’exportation, la réexportation et/ou le transfert (dans le pays) des articles spécifiés.

« Nous utiliserons tous les outils à notre disposition, y compris la diplomatie, l’assistance étrangère, les enquêtes dans le cadre de missions d’établissement des faits, les outils et engagements financiers, et les rapports comme celui-ci, qui sensibilisent et nous permettent de générer une pression et une réponse internationales coordonnées », a déclaré M. Blinken à propos du communiqué lundi.

La loi Elie Wiesel sur la prévention du génocide et des atrocités a été adoptée sous l’administration Trump en 2018 avec un fort soutien bipartisan, identifiant la prévention et la réponse aux atrocités comme un intérêt critique de la sécurité nationale des États-Unis qui institutionnalise la coordination inter-agences.

Le 7 juillet, Blinken s’est entretenu avec un groupe d’Ouïghours lors d’une réunion virtuelle pour obtenir des récits de première main « des atrocités en cours au Xinjiang. »

Plus d’un million de Ouïghours sont détenus dans des camps de concentration, qui sont décrits par le régime communiste comme des « écoles de formation professionnelle ». Le régime chinois a longtemps fait obstacle aux tentatives pour mener des enquêtes indépendantes.

US Shines a Spotlight on Xinjiang Genocide in Atrocities Prevention Report
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