Les observateurs électoraux « indépendants » du Brésil qui rejettent les allégations de fraude sont financés par le Parti Communiste Chinois

Le Centre Carter – censé servir d’observateurs « indépendants » de la récente élection présidentielle brésilienne – est associé à plusieurs groupes d’influence étrangers financés par le Parti Communiste Chinois, peut révéler War Room.

Le centre, fondé par son homonyme, l’ancien président Jimmy Carter, a également signé des accords avec le ministère des Affaires civiles du Parti Communiste Chinois (PCC) pour coopérer à l’administration d’élections notoirement corrompues en Chine.

Le Centre Carter a été envoyé au Brésil pour se livrer à une « observation électorale non partisane », comme il l’a fait pour plus de 100 élections dans des dizaines de pays.

« La mission s’est concentrée sur les questions liées au fonctionnement et à la transparence des systèmes de technologie de vote, à la désinformation concernant l’utilisation de ces systèmes, et au cadre juridique régissant l’utilisation de la technologie de vote », explique un résumé.

Le rapport du groupe du 4 novembre sur l’intégrité de la récente élection présidentielle brésilienne ne fait cependant aucune mention des allégations crédibles de fraude ou des protestations massives qui en ont résulté.

Au lieu de cela, le rapport qualifie ces allégations de « fake news » :

« L’élection de 2022 s’est déroulée dans un contexte de grande pression sur le système électoral, notamment en raison de la diffusion de fake news. De nombreux acteurs, dont des élus et des forces armées, ont allégué que le système présentait des failles, ce qui a généré de la méfiance. »

Le Centre Carter discrédite également les inquiétudes concernant la fraude électorale en les qualifiant de « désinformation », ajoutant même que « si les deux candidats ont été attaqués, notre analyse des principales organisations de fact-checking indique que la plupart des attaques ont visé la campagne de Lula. »

Le Centre Carter conserve toutefois des liens profonds avec le Parti Communiste Chinois, qui a longtemps été accusé de favoriser la victoire de Luiz Inácio Lula da Silva sur Jair Bolsonaro.

Le rejet par le Centre Carter de la fraude, qui contribue à consolider la victoire douteuse de Lula, devrait donc être remis en question en raison de ses liens de longue date avec la Chine.

Comme le rapportait précédemment le War Room :

Les liens étendus du Centre Carter avec Pékin ont été signalés à plusieurs reprises par les législateurs américains, car il a travaillé avec plusieurs groupes opérant sous le « Front uni » de la Chine.

Opération de guerre politique de plusieurs milliards de dollars, le Front Uni a été décrit par l’ancien président du Parti Communiste Chinois, Mao Zedong, comme une « arme magique » pour assurer la victoire du communisme sur la démocratie. Des responsables américains ont également identifié cet effort comme visant à « coopter et neutraliser les sources d’opposition potentielle » et à « influencer les gouvernements étrangers pour qu’ils prennent des mesures ou adoptent des positions favorables à Pékin. »

Depuis 2012, le Centre Carter travaille aux côtés de la China United States Exchange Foundation (CUSEF), qui a été fondée par le vice-président du département de surveillance du Front uni. La CUSEF a précédemment parrainé des voyages en Chine pour des journalistes américains et d’anciens membres du Congrès en échange d’une « couverture favorable », comme le révèlent les dépôts de la Foreign Agent Registration Act (FARA).

Le Centre Carter (WIKI), qui a accepté des fonds de la CUSEF, a parrainé une foule de dialogues et d’événements avec le groupe controversé, fournissant une plate-forme pour plaider en faveur de liens croissants entre l’Amérique et le Parti Communiste Chinois.

Le centre conserve également des liens avec l’Association du peuple chinois pour l’amitié avec les pays étrangers, qui a été surnommée le « visage public » du Front uni et signalée par le département d’État américain pour ses campagnes visant à « influencer directement et de manière malveillante » les fonctionnaires des pays étrangers.

Parmi les autres groupes du Front uni avec lesquels le Centre Carter a collaboré, citons l’Association du peuple chinois pour la paix et le désarmement, le Center for China and Globalization et l’U.S.-China Heartland Association, qui cible explicitement les agriculteurs et les terres agricoles américains.

Le Centre Carter a également organisé des événements aux côtés du China Research Center (CRC), qui est soutenu financièrement par les Instituts Confucius. Les Instituts Confucius ont été décrits par des responsables du gouvernement chinois comme « une partie importante du dispositif de propagande de la Chine à l’étranger » et sont notoirement connus pour le vol de propriété intellectuelle et l’espionnage.

Institut Confucius

Les liens du Centre Carter avec le Parti Communiste Chinois sont plus profonds, puisqu’il a signé un protocole d’accord avec le Ministère des Affaires Civiles du régime en 1998 pour collaborer sur diverses questions électorales en Chine au niveau des villages et des cantons.

Le Centre Carter, qui a été la première organisation étrangère autorisée à observer les élections au-dessus du niveau du village en Chine, a publié des rapports détaillés sur les élections du Parti Communiste Chinois, omettant régulièrement d’émettre des critiques sévères sur la manipulation et l’intimidation électorales du régime.

« Dans les villages que nous avons vus et entendus, les normes de base d’une élection démocratique ont été transmises et sont mises en œuvre », explique un rapport.

Dans le cadre du mémorandum, le Centre Carter a travaillé avec le ministère des Affaires civiles du Parti Communiste Chinois « pour mettre en place un système de réseau informatique pour la collecte de données électorales ; pour normaliser les procédures électorales ; pour concevoir et organiser des sessions de formation des responsables électoraux ; et pour promouvoir les échanges entre la Chine et les Etats-Unis sur l’observation des élections et les recherches sur des sujets liés aux élections », selon un résumé de l’accord.

« Tous les programmes du Centre Carter sont réalisés en consultation avec les agences gouvernementales chinoises et conçus pour approfondir les mesures de réforme inscrites au programme du gouvernement », ajoute le document.

Le mémorandum a également conduit le Centre Carter à accueillir des délégations de responsables du Parti Communiste Chinois en visite aux Etats-Unis pour observer les élections en 1998, 2000, 2002 et 2006.

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