L’heure de la transparence sur les origines du COVID-19 a sonné

Article original datant du 14/01/22 (par Guy Reschenthaler et Anthony Bellotti)

Ce fut une bonne semaine pour la transparence – et une mauvaise semaine pour le Dr Anthony Fauci.

De nouveaux documents, publiés mardi par des membres républicains de la commission de surveillance de la Chambre des représentants, montrent que le Dr Fauci et l’ancien directeur des National Institutes of Health (NIH – Instituts Nationaux de la Santé), le Dr Francis Collins, se sont efforcés, au début de l’année 2020, d’étouffer toute discussion sur l’hypothèse d’une fuite de laboratoire, même si les scientifiques réunis par le Dr Fauci pensaient qu’une origine de laboratoire du SRAS-CoV-2 était une hypothèse plausible, voire probable.

Le Dr Fauci a-t-il utilisé sa position et sa plate-forme publique pour refroidir le débat sur la possibilité d’une fuite du COVID-19 de l’Institut de Virologie de Wuhan ? Il semble bien que oui. Dans une lettre adressée le 11 janvier au secrétaire à la santé et aux services sociaux Xavier Becerra, les représentants. James Comer (élu républicain du Kentucky) et Jim Jordan (élu républicain de l’Ohio) établissent la chronologie des événements : ” Le 1er février 2020, le Dr Fauci, le Dr Collins et au moins onze autres scientifiques ont organisé une conférence téléphonique pour discuter du COVID-19. C’est au cours de cette conférence téléphonique que les Docteurs Fauci et Collins ont été avertis pour la première fois que le COVID-19 avait pu fuiter de l’Institut de Virologie de Wuhan et, en outre, qu’il avait pu faire l’objet d’une manipulation génétique intentionnelle.” Tout cela s’est passé quelques jours seulement après que Fauci a été informé – s’il ne l’était pas déjà – que son agence avait financé des expériences sur le coronavirus sur des animaux avec un potentiel de gain de fonction au laboratoire de Wuhan.

Les courriels communiqués au Comité de surveillance montrent que trois jours seulement après la téléconférence, quatre participants à la téléconférence ont commodément rédigé un document écartant l’hypothèse d’une fuite de laboratoire et ont envoyé un projet à Fauci et Collins pour qu’ils le modifient et l’approuvent.

Le but de l’article n’a jamais été de faire une évaluation lucide des faits. Le but était de mettre fin au débat sur l’hypothèse de la fuite de laboratoire, en utilisant pour ce faire l’imprimatur (Wiki) d’une prestigieuse revue universitaire. Fauci et Collins ont ensuite utilisé cet article pour discréditer l’hypothèse de la fuite de laboratoire.

Puis, le 13 avril 2020, White Coat Waste Project a révélé que l’agence de Fauci avait en fait financé les expériences risquées sur les coronavirus menées à l’Institut de Virologie de Wuhan (WIV) par l’intermédiaire de l’organisation à but non lucratif EcoHealth Alliance (EHA), basée aux États-Unis. Faisant référence à la couverture médiatique accrue d’une fuite potentielle de laboratoire au WIV après les révélations, dans un courriel du 16 avril, Collins a écrit à Fauci : “Je me demande s’il y a quelque chose que le NIH peut faire pour aider à mettre fin à cette conspiration très destructrice.”

WASHINGTON, DC – 11 JANVIER : Le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut National des Allergies et des Maladies Infectieuses et principal conseiller médical du président, témoigne lors d’une audience de la “Commission sénatoriale de la santé, de l’éducation, du travail et des pensions” au Capitole le 11 janvier 2022 à Washington, D.C. La commission entendra des témoignages sur la réponse fédérale au COVID-19 et aux nouveaux variants émergents.

Pourquoi les NIH essaient-ils d’étouffer la recherche scientifique si tôt dans la pandémie ? L’auto-préservation. Si la pandémie a été causée par une fuite de laboratoire, Fauci et Collins sont coupables. Nous savons maintenant, grâce à des documents publiés par la FOIA, que dès 2016, l’agence de Fauci a autorisé des expériences dangereuses sur le coronavirus, financées par les contribuables, à se poursuivre au WIV, malgré l’interdiction de la recherche de gain de fonction décrétée par l’administration Obama en 2014.

La déclaration enflammée et très médiatisée du Dr Fauci, datant de mai 2021, selon laquelle “les NIH n’ont jamais financé et ne financent pas actuellement la recherche de gain de fonction à l’Institut de Virologie de Wuhan”, s’est désintégrée avec le temps. Même les médias de gauche ont remarqué que les affirmations du directeur de longue date de l’Institut National des Allergies et des Maladies Infectieuses ne sonnent pas juste, surtout après que le NIH a essentiellement admis au Congrès que les expériences sur les animaux d’EHA (EcoHealth Alliance) sur le coronavirus réalisées au WIV correspondent à la définition du gain de fonction.

En bref, il devient clair que EHA effectuait des recherches de gain de fonction à Wuhan, que le Dr Fauci les a financées et qu’il était au courant. Le Dr Fauci a menti lorsqu’il a déclaré au Congrès que les NIH n’avaient jamais financé la recherche de gain de fonction à Wuhan.

Malgré tout cela, l’Institut de Virologie de Wuhan reste éligible aux futurs financements des NIH pour l’expérimentation animale, et sous l’administration Biden, EHA a reçu des millions de dollars de nouvelles subventions financées par les contribuables. Heureusement, la Chambre et le Sénat ont adopté des lois qui réduisent le financement du laboratoire et de l’organisation à but non lucratif. La National Defense Authorization Act (NDAA – Loi qui permet de décider comment sont utilisées les subventions du Département de la défense, NdT) récemment adoptée empêche le Pentagone de financer toute recherche d’EHA effectuée en Chine.

Cette petite victoire est attendue depuis longtemps, mais le Congrès doit faire davantage pour enquêter sur les origines du COVID-19 afin d’éviter une nouvelle pandémie. Le Dr Fauci a-t-il détourné le débat public de l’hypothèse de la fuite en laboratoire parce que les expériences menées à Wuhan auraient pu impliquer le NIAID ? C’est possible. Il doit faire une déposition, loin des lumières des caméras de télévision, le plus rapidement possible. En outre, bien qu’il soit au cœur du débat actuel sur la pandémie, personne d’EHA n’a jamais été obligé de témoigner sous serment. Cela doit changer.

N’est-il pas temps de commencer à obtenir plus de réponses ? Malheureusement, la pandémie dure déjà depuis plus de deux ans. Pour le bien du peuple américain, nous espérons que l’adage “mieux vaut tard que jamais” est vrai.

Guy Reschenthaler est le représentant américain du 14e district du Congrès de Pennsylvanie. Anthony Bellotti est le fondateur et président du White Coat Waste Project, un groupe de surveillance des contribuables comptant 3 millions de membres.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l'auteur.

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