Article original datant du 13/08/21
Le Parti Communiste Chinois (PCC) a « accepté » d’autoriser la mention de la théorie de la fuite du laboratoire, à condition que l’OMS ne recommande AUCUNE enquête de suivi.
Le responsable de l’enquête sur l’origine du COVID-19 de l’Organisation Mondiale de la Santé a admis que la Chine avait donné des ordres à son équipe sur ce qu’elle devait écrire dans son rapport et l’avait autorisée à mentionner la théorie de la fuite du laboratoire, mais seulement à condition qu’elle ne recommande pas d’y donner suite.
Révélant ce qui constitue la preuve évidente d’une dissimulation, le Washington Post rapporte que le chef danois de l’OMS, Ben Embarek, a fait cet aveu après avoir également déclaré qu’il pensait que le patient zéro était un employé de l’Institut de Virologie de Wuhan, où des expériences sur les coronavirus étaient menées.
M. Embarek a fait remarquer qu’une « erreur humaine » aurait pu entraîner la transmission du virus à l’homme, mais que « le système politique chinois ne permet pas aux autorités de le reconnaître. »
Embarek a commenté que « quelqu’un pourrait aussi vouloir cacher quelque chose ».
Also, the WHO team lead considers researcher getting infected in the field in the « likely » category —as a mix of « lab-leak » and direct infection— and also says there could have been human error but « the Chinese political system does not allow authorities to acknowledge that. » pic.twitter.com/sSHFmA2VVU
— zeynep tufekci (@zeynep) August 12, 2021
@zeynep
Le Washington Post rapporte que le chef de l’équipe de l’OMS chargée d’enquêter sur les origines du virus déclare que les responsables chinois leur ont essentiellement dicté quelles possibilités pouvaient être incluses dans leur rapport sur les origines du virus, et à quelles conditions. https://washingtonpost.com/world/2021/08/30/who-origins-embarek/Dans son rapport publié au début de l’année, l’équipe OMS-Chine a déclaré qu’il était « très peu probable » que le virus, officiellement nommé SRAS-CoV-2, ait pu s’échapper accidentellement de l’Institut de Virologie de Wuhan ou d’un autre établissement de la ville chinoise où les premières contaminations ont été découvertes. L’équipe conjointe de chercheurs a déclaré qu’elle ne recommanderait pas de poursuivre les recherches sur cette question.
La discussion sur l’opportunité d’inclure la théorie de la fuite de laboratoire a duré jusqu’à 48 heures avant la fin de la mission, a déclaré Ben Embarek aux journalistes danois. Finalement, l’homologue chinois de Ben Embarek a accepté de mentionner la théorie de la fuite de laboratoire dans le rapport « à condition que nous ne recommandions aucune étude spécifique pour approfondir cette hypothèse ».@zeynep
Par ailleurs, le chef de l’équipe de l’OMS considère que la contamination du chercheur sur le terrain est « probable » – comme un mélange de « fuite de laboratoire » et de contamination directe – et indique également qu’il pourrait y avoir eu une erreur humaine, mais que « le système politique chinois ne permet pas aux autorités de le reconnaître. »Ben Embarek a déclaré qu’un scénario similaire, dans lequel un employé de laboratoire aurait pu par inadvertance apporter le virus à Wuhan après avoir collecté des échantillons sur le terrain, pourrait être considéré à la fois comme une théorie de fuite du laboratoire et comme une hypothèse de contamination directe par une chauve-souris, qui a été décrite comme « probable » dans le rapport.
« Un employé de laboratoire contaminé sur le terrain lors de la collecte d’échantillons dans une grotte de chauve-souris – un tel scénario peut être considéré à la fois comme une hypothèse de fuite de laboratoire et comme notre première hypothèse de contamination directe de la chauve-souris à l’homme. Nous avons considéré cette hypothèse comme une hypothèse probable », a déclaré Ben Embarek.
Dans d’autres commentaires au cours de l’interview qui n’ont pas été inclus dans le documentaire mais ont été intégrés dans un compte rendu de la chaîne danoise TV2 sur son site web, Ben Embarek a suggéré qu’il aurait pu y avoir une « erreur humaine » mais que le système politique chinois ne permet pas aux autorités de le reconnaître.
« Cela signifie probablement qu’il y a une erreur humaine derrière un tel événement, et ils ne sont pas très heureux de l’admettre », aurait déclaré Ben Embarek. « L’ensemble du système se concentre beaucoup sur le fait d’être infaillible, et tout doit être parfait », a-t-il ajouté. « Quelqu’un pourrait aussi souhaiter cacher quelque chose. Qui sait ? »
Comme nous l’avons déjà indiqué, le gouvernement de la Chine communiste, ainsi que le Dr Peter Daszak, président de l’Alliance EcoHealth, ont orienté l’enquête pathétique de l’OMS, qui avait déjà rejeté la notion de fuite de laboratoire après une visite de trois heures seulement dans les installations en février.
En outre, la Chine a refusé de coopérer avec la nouvelle enquête de l’OMS, déclarant que toute tentative d’examiner la théorie de la fuite du laboratoire va « à l’encontre de la science » et affirmant, contrairement aux renseignements américains et aux propres conclusions de l’OMS, que les travailleurs du laboratoire ont été hospitalisés avec le COVID à l’automne 2020.