Pilule Rouge : DÉVOLUTION – 4

PARTIE 8 – Quand et comment ?

La guerre silencieuse « fait rage » entre Trump et les démocrates (entre l’armée américaine et le PCC ?) depuis longtemps, et sur de nombreux fronts (Covid, RussiaGate…), dont l’élection est le plus crucial. Tout au long de son mandat, les démocrates ont cherché à démettre Trump de ses fonctions, sans succès. Par conséquent, si on se réfère aux parties précédentes, on peut comprendre que le PCC aurait utilisé le Covid-19 et les émeutes comme outils pour nuire à la réélection de Trump en le décrédibilisant, toujours sans succès. La fraude à l’élection était donc la seule solution restante. Le fait d’avoir truqué les machines à voter est un point important (l’autre étant la surveillance d’Antifa), car il implique la Chine (cf. partie 7, sur les technologies d’information et de communication). Or l’implication d’un acteur étranger est la raison légale dont l’armée avait besoin pour prendre un rôle actif dans la guerre silencieuse : c’est le « Comment ? ». Le « Quand ? » ont-ils mis en œuvre la dévolution est l’objet de cette partie 8.

Daniel Scavino Jr. 

Trump connait Dan Scavino depuis 1990 ; il est un proche et un confident. Il était le Directeur des médias sociaux de la Maison Blanche pendant le mandat de Trump et à ce titre, il est difficile d’imaginer que l’armée l’ait impliqué dans la dévolution ; pourtant beaucoup d’éléments l’indiquent (issus de ses publications sur les médias sociaux notamment), comme une photo prise lors d’un événement relevant de la sécurité nationale (l’annonce de la mort d’Abu Bakr Al-Baghdadi) qui le montre en compagnie de Trump, mais aussi de Christopher C. Miller et de Kash Patel, deux acteurs identifiés de la dévolution.

Le 15 décembre 2020, il publie une photo prise dans le bureau ovale avec la légende : « Moment historique dans le bureau ovale – j’expliquerai ce que c’était, un de ces jours, quand je pourrai… ». Mais cette photo a en fait été prise en été, certainement le même jour qu’une autre publiée le 1er juin 2020, le jour où Trump préparait son discours menaçant d’utiliser l’armée lors des émeutes Antifa. Les militaires savaient avant le 1er juin que des acteurs étrangers étaient impliqués dans ces émeutes, mais ils ne se sont pas impliqués (publiquement) dans la surveillance active jusqu’à ce que les gouvernements des villes et des États aient manqué à leur devoir de protéger les citoyens de leurs États. Le 1er juin 2020 est donc la date à laquelle les militaires ont commencé à s’impliquer activement dans l’enquête sur les Antifa. Mais alors pourquoi publier ce tweet le 15 décembre 2020 ?

Gardons en tête que le 18 décembre 2020 devait être rendu le rapport de la Communauté du renseignement sur l’évaluation de la menace d’ingérence étrangère lors des élections de 2020 (suite à l’obligation du au fameux décret 13848 ; il ne sera rendu que le 7 janvier à cause de « disputes sur la question de l’ingérence de la Chine »).

John Ratcliffe

John Ratcliffe est un homme politique nommé Directeur du renseignement national le 26 mai 2020. A ce poste, il est le récipiendaire des informations collectés par les 17 (18 depuis le 9 décembre 2020 avec la Space Force) agences gouvernementales qui forment la « Communauté du renseignement ». Le 3 décembre 2020, il publie un éditorial dans le Wall Street Journal intitulé « La Chine est la menace n° 1 pour la sécurité nationale », dénonçant la campagne d’influence et d’infiltration de la Chine. C’est un avertissement à la communauté du renseignement juste avant la remise de son rapport d’évaluation sur l’ingérence étrangère.

Nous savons que Trump a rencontré Ratcliffe, le Directeur national du renseignement, le 12 décembre 2020. Le 13, Trump publie des tweets assez détaillés affirmant que « les votes ne peuvent pas être certifiés et que l’élection est contestée ». Il est probable que la veille, Radcliffe ait présenté à Trump son propre rapport sur l’ingérence étrangère : la Chine a interféré dans l’élection ET la Communauté du renseignement a couvert l’affaire.

Nous avons vu que l’armée surveillait déjà les acteurs étrangers impliqués dans les émeutes. Nous savons également qu’elle allait être utilisée pour protéger l’élection. Ils s’appellent même les “gardiens” (surnom de la Force spatiale). La Space Force possède sans aucun doute les moyens de trouver elle-même les preuves de l’ingérence étrangère, et elle était prête à agir si nécessaire, mais elle a attendu que le processus constitutionnel se déroule et a attendu jusqu’à ce qu’il soit évident que la Communauté du Renseignement allait permettre que l’élection soit volée et ait manqué à son devoir de protéger les citoyens, c’est-à-dire le 15 décembre 2020 (le jour du tweet de Scavino : il a publié une photo de la planification de la dévolution le 1er juin 2020, le jour de sa mise en œuvre le 15 décembre 2020, voilà pourquoi le tweet est historique).

Scavino est responsable de cette communication symbolique autour de la dévolution comme le 19 décembre 2020 (le lendemain de l’expiration du délai pour la remise du rapport) où il a publié des photos de Trump à la Maison Blanche devant les portraits de Lincoln, d’Andrew Jackson (héros de la deuxième guerre d’indépendance des Etats-Unis de 1812, puis 7ème président des Etats-Unis) et de Churchill, trois figures historiques de leaders « en temps de guerre ». Notons qu’en 1936, Churchill a écrit un article intitulé : « A quoi bon une constitution ? » dans lequel il place le citoyen au-dessus de l’état et considère la Constitution américaine comme une source de force durable pour la république, et non comme un obstacle à surmonter (très inspirant ! De longs passages en sont retranscrits dans l’article).

Mike Pence

En tant que vice-président, il a eu la tâche difficile de présider à la certification du vote électoral le 6 janvier. Il a été hué et qualifié de « traître » pour sa non-intervention, mais ici aussi il faut lire entre les lignes : dans sa lettre d’introduction à l’événement, il martèle que son rôle ici est purement cérémoniel. Il redit que les élections n’appartiennent qu’au peuple (= il nous « dit » qu’il sait qu’il y a eu ingérence étrangère), mentionne qu’il est préoccupé par la fraude mais que c’est aux représentants élus de gérer cette situation, ce n’est pas à lui d’intervenir, et rappelle à demi-mots aux représentants du peuple leur serment de servir la constitution : il leur offre une porte de sortie avec l’opportunité de faire un choix juste. Il termine en réitérant son propre serment de défendre la constitution.

Si on relie cette attitude à la théorie de Patel Patriot qui veut qu’à cette date du 6 janvier :

  • La dévolution est déjà en train de se produire,
  • Trump a déjà suspendu le vote du collège électoral,
  • L’entrée en fonction de Biden devait arriver pour entériner la fraude, alors la lettre de Pence prend une autre dimension : il « dit » que le moment est très important car c’est le point de bascule, la dernière opportunité pour le Congrès de respecter la loi, la dernière chance de « faire le choix de dire la vérité ». Passé ce point, il n’y a plus de retour en arrière et la dévolution est justifiée. Et alors Pence est tout sauf un traître…

PARTIE 9 – L’armée

Les chefs d’état-major interarmées (JCS) :

Ce sont les différents chefs de service des différents corps de l’armée (terre, air, marine, corps des Marines, Force Spatiale, Garde-côtes) qui travaillent sous l’autorité des responsables de leurs départements respectifs. Mais au sein du JCS, ils sont aussi les militaires les plus hauts placés au sein du ministère de la défense et ont une fonction de planification et de conseil (du président, du secrétaire à la défense, des départements de sécurité intérieure et nationale). A ce titre, ils n’apparaissent nulle part dans la chaîne de commandement car ils n’appartiennent pas aux forces combattantes. Ils établissent et publient la doctrine interarmées, c’est-à-dire les principes fondamentaux qui guident l’emploi des forces militaires américaines. La défense de la constitution et la sécurisation de la patrie en sont les deux principaux axes.

Nous avons vu dans la partie 6 que l’armée a commencé à surveiller Antifa et les émeutes dès le 1er juin 2020, suscitant beaucoup de protestations dans la presse

Trump n’a -a priori- pas invoqué l’insurrection pour mobiliser l’armée, mais plus vraisemblablement la « défense intérieure », dont l’application est une des exceptions constitutionnelles prévues par le Posse Comitatus Act (loi qui interdit au Président d’utiliser les forces armées pour faire respecter la loi civile. Une autre de ces exceptions est l’utilisation de la Garde nationale).

Si on admet l’idée que nous sommes en état de guerre (toute silencieuse qu’elle soit), alors la priorité de l’armée est de défendre le territoire. Dans ce cas, la surveillance des manifestations et le vol des élections devient de fait une question de sécurité nationale. C’est encore un point en faveur de la théorie du transfert de responsabilités, dans l’optique de conserver les moyens et l’autorité nécessaires pour assurer la sécurité nationale.

La chaîne de commandement :

Dans l’organigramme du ministère de la défense, les commandements combattants (ou commandements unifiés des combattants – COCOM) sont l’échelon le plus élevé du commandement militaire, et sont supervisés par l’UCP (Plan de commandement unifié) qui définit missions, responsabilités, zones d’action, et structures de leurs forces. Les COCOM sont au nombre de 11, dont :

  • 7 COCOM géographiques correspondants à des « zones de responsabilité » : Amérique du Nord, Amérique du Sud, Afrique, Europe (Europe et Proche-Orient), Central (Moyen-Orient), Indo-Pacifique (Asie du Sud-est et Océanie), et Spatial,
  • Et 4 COCOM dits « fonctionnels », c’est-à-dire responsables d’opérations spécifiques et non limités à une zone géographique et donc en capacité d’offrir des moyens uniques aux COCOM géographiques : Opérations spéciales, Cyber (dit « CyberCom » dont le commandant, le général Nakasone, est aussi Directeur de la NSA), Stratégique, et Transports.
  • Le commandant de chaque COCOM doit être (attention, grand chelem) : un général 4 étoiles, recommandé par le secrétaire à la défense, nommé par le Président, confirmé par le Sénat et mis en service par le secrétaire à la défense sur ordre du président. 10 des 11 commandants actuels des COCOM ont été nommés sous Trump, et un seul sous Biden : l’amiral Aquilino (COCOM de l’Indo-Pacifique) le 30 avril 2021, qui lui-même a promu en juin 2021 le Général Charles Flynn (frère de Michael, famille avérée de patriotes)  On peut donc en déduire qu’encore aujourd’hui sous l’ère Biden, les nominations présidentielles des militaires échappent à son contrôle.

Les commandants des COCOM, en tant que commandants des forces armées, doivent probablement jouer un rôle important dans la dévolution, car Christopher C. Miller, en tant que secrétaire à la défense entre le 9 novembre 2020 et le 20 janvier 2021, devrait logiquement les avoir informés en cas de transfert de responsabilités. Mais ce n’est qu’à la phase suivante (révélations) que les commandants des COCOM informeront leur chaîne de commandement personnelle.

Le secret s’arrête donc à leur niveau, car pour le moment, personne d’autre n’a besoin de le savoir. De plus, la mission des commandants des COCOM se définit « sur le terrain, pas au Pentagone, ni au ministère de la défense » ce qui veut dire que même si Biden innonde le Pentagone et le ministère de la défense de ses hommes, la dévolution reste possible. Tout cela suppose bien sûr que l’armée ait des preuves d’interférence de la Chine (ou d’autres puissances étrangères).

Si le Secrétaire à la Défense Christopher C. Miller avait reçu la preuve qu'un adversaire étranger avait interféré avec l’élection au point que le résultat de cette élection ait été modifié, il aurait été obligé de partager cette preuve avec chacun des commandants de COCOM. Ils auraient reconnu que la nouvelle « administration Biden » n'était pas légitime, et le plan d'urgence, la Dévolution, aurait été mis en œuvre.

La sécurité des élections

Nous avons vu tout ce que Trump a mis en place (décrets exécutifs, mouvements de personnel…) pour préparer le terrain de la dévolution. Regardons maintenant ce qu’a fait l’armée :

  • Le 8 mai 2018, le Cyber-commandement (CyberCom), qui était un sous commandement du COCOM Stratégique est élevé au rang de commandement combattant, ce qui veut dire qu’il rend compte directement au secrétaire de la défense en éliminant un intermédiaire et bénéficie d’une autorité comparable aux autres COCOM pour prendre des mesures. Son commandant, le Général P. Nakasone est aussi Directeur de la NSA.
  • Le 18 juin 2018, Trump demande au ministère de la défense de travailler à l’établissement d’une Force Spatiale (qui sera créée officiellement le 20 décembre 2019)
  • Le 23 juillet 2018, Nakasone annonce avoir créé un groupe de travail pour contrer les cybermenaces russes contre les Etats-Unis et précise « qu’une cyberattaque d’un autre gouvernement contre une infrastructure critique des États-Unis franchirait le seuil de la guerre ». Ce groupe de travail est surnommé le « Petit groupe russe » (à l’époque, en plein RussiaGate, la Russie est beaucoup plus suspectée que la Chine -publiquement en tout cas).
Rappelons que la définition d' « infrastructure critique » du gouvernement américain s'est élargie en janvier 2017 lorsque le ministère de la Sécurité intérieure a placé les systèmes électoraux dans cette catégorie. L’ingérence russe supposée lors des élections de 2016 se classe alors sous le seuil de la guerre puisque les élections n’étaient pas encore considérées comme infrastructure critique. Or toute la théorie de la dévolution se base sur l’idée que les Etats-Unis sont en guerre (silencieuse) ce qui permet à Trump d’exercer des pouvoirs de guerre spécifiques.
  • 16 août 2018 : dans un décret, Trump révoque une directive de l’ère Obama (la PPD-20) qui contraignait l’utilisation par l’armée américaine de cyberattaques contre l’ennemi par l’autorisation du gouvernement (mesure conçue surtout pour éviter d’interférer avec des opérations existantes). Dorénavant, les militaires pourront réagir directement à l’ingérence électorale sans passer par la case « paperasserie ».
  • 29 avril 2019 : Le « petit groupe russe » (de travail sur les cybermenaces) devient permanent dans l’organigramme du ministère de la défense et est renommé « Groupe pour la sécurité des élections ». Il étudie maintenant également les menaces chinoises, iraniennes, nord-coréennes, terroristes…
  • 23 juillet 2019 : Annonce de la création d’une division de cybersécurité au sein de la NSA, conjointement avec le CyberCom (les deux toujours sous l’égide du Général Nakasone) qui sera opérationnelle le 1er octobre 2019. Sa mission, ici aussi, est de protéger les infrastructures nationales critiques (dont fait partie le système électoral) et d’unifier le renseignement extérieur avec les missions de cyberdéfense.
  • 7 septembre 2019 et 10 février 2020 : Deux annonces par la NSA qu’elle a étudié les fragilités de l’élection de mi-mandat de 2018 et qu’elle se prépare à protéger les élections de 2020 grâce aux menaces qu’elle a observées.
  • 20 décembre 2019 : La Force Spatiale devient officiellement la 6ème branche de l’armée.
  • 30 janvier 2020 : Le CyberCom fait officiellement équipe avec la NSA pour protéger les élections.
  • 9 décembre 2020 : John Ratcliffe annonce que la Force Spatiale devient le 18ème membre de la communauté du renseignement (soit 3 jours avant la date supposée à laquelle Ratcliffe aurait informé Trump des preuves de l’ingérence chinoise

« Il n’y a pas de cybercapacité sans notion d’Espace » La création de la Space Force (corps d’armée) était nécessaire pour donner au Cyber-commandement (COCOM) et à la NSA les moyens et capacités maximaux requis pour défendre les infrastructures électorales contre l’ingérence étrangère via le biais des machines à voter notamment. CyberCom et Space Force sont complémentaires puisqu’ils sont respectivement un commandement combattant et un corps d’armée, complètement autonomes du reste de l’organigramme du ministère de la défense et rendant compte en ligne quasi-directe au président. Les bases des deux ont été jetées de front pendant le mandat de Trump en mai et juin 2018 : comme d'habitude, Trump et/ou les militaires ont été prévoyants lorsqu'ils ont entamé les processus de création de la Space Force et d’autonomisation du CybercCom, moins de 5 mois avant les élections de mi-mandat de 2018, qui ont servi de sujet d’étude pour la défense contre la fraude de 2020.

Tous les moyens possibles sont donc réunis pour que le CyberCom prenne la Chine sur le fait en cas d’ingérence. De deux choses l’une : soit ils l’ont ignorée et l’histoire s’arrête là (mais peut-on vraiment croire à ce scénario ?), soit ils ont agi en conséquence. Rappelons que le CyberCom a volontairement été élevé au rang de COCOM, ce qui veut dire qu’il peut mettre en œuvre une action militaire entièrement en dehors du champ d'action du Congrès, des groupes de réflexion bureaucratiques et des médias corrompus, ce qui indique qu'une action secrète n'est pas seulement possible, elle est même hautement probable, surtout pendant une guerre où un adversaire étranger a infiltré tous les niveaux du gouvernement.

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