Tourisme : la France ne reconnaîtra pas les vaccins russes et chinois
Interrogé le 31 mai sur France Info, le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, a indiqué que «la France ne reconnaîtra pas comme protégée, comme vaccinée, une personne qui ne serait pas vaccinée avec l’un des vaccins autorisés par l’Agence Européenne du Médicament».
💬 Pass sanitaire : La France ne reconnaîtra pas un touriste vacciné avec un vaccin russe ou chinois, annonce Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes.
— franceinfo (@franceinfo) May 31, 2021
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A ce jour, quatre vaccins ont reçu une autorisation de mise sur le marché dans l’Union européenne, les vaccins mis au point par BioNTech et Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson à la suite de l’évaluation positive de l’Agence européenne des médicaments. Les individus qui sont vaccinés avec d’autres vaccins comme ceux produits par des laboratoires russes ou chinois ne sont donc pas considérés comme vaccinés par l’Union européenne et la France
Les individus vaccinés avec un vaccin russe ou chinois qui souhaitent entrer en France devront toujours réaliser des tests PCR. Le secrétaire d’Etat a par ailleurs précisé que «pour les touristes non européens […] nous sommes encore en train de discuter, nous sommes en train d’élaborer une liste commune entre pays européens de pays « verts » comme les Etats-Unis, comme d’autres […] il y aura quelques pays non européens dont les touristes pourront aussi entrer sur le territoire national».
Le «pass sanitaire» doit entrer en vigueur le 9 juin sera nécessaire pour les voyages «permis» et pour les grands rassemblements, a expliqué le secrétaire d’État sur France Info. Un QR code «permettra dans toute l’Europe, à partir du 1er juillet, de circuler» en montrant que l’individu possède soit un test négatif, soit une vaccination complète, soit qu’il a eu le Covid-19 et qu’il est encore protégé.
D’après la revue médicale The Lancet, le vaccin russe Spoutnik V est l’un des plus efficaces au monde avec une efficacité de 91,6% contre les formes symptomatiques du Covid-19. D’après la BBC qui se réfère à l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), le vaccin chinois produit par la société d’Etat Sinopharm serait moins efficace avec 79% d’efficacité pour les cas symptomatiques.
Sauf qu’il y a un hic, 70 pays à travers le monde ont autorisé l’utilisation du Sputnik V dont 2 pays de l’UE qui sont la Slovaquie et la Hongrie. Sans oublier la volonté de l’Allemagne et de la République Tchèque de le mettre à disposition auprès de sa population. Le vaccin chinois Sinopharm est à peu de choses prêt dans la même situation. Il faut préciser également que les 4 vaccins autorisés par la France et l’UE ne le sont pas en Russie.
Nous sommes donc dans une situation ou la France, sous l’impulsion de l’UE, a fait le choix de se priver d’une manne financière touristique gigantesque. Tout ça dans le contexte d’un déficit budgétaire de 9,4 % du PIB en 2021 annoncé par Bruno Le Maire.
On ne peut pas dire que ce sont des décisions rationnelles guidées par l’intérêt supérieur de la France. Cela semble d’avantage être la poursuite de la politique des sanctions à l’égard des vaccins russe et chinois et qui exclue par là même une grande partie de la population mondiale qui a eu recours à ces vaccins. La Russie quant a elle a pour habitude d’adopter des mesures-miroir avec ce genre de questions. Sans parler des États-Unis qui à l’échelle fédérale ont refusé le passeport vaccinal et n’auront pas de base de données fédérale concernant l’état vaccinal. Par conséquent, est-ce que les américains accepteront de fournir leur informations de santé personnelle aux pays étrangers ? Cela reste encore à voir.
Quoi qu’il en soit , les pays voulant emboîter le pas de la France sur ce coup-là vont devoir subir des répercussions économiques conséquentes. Cela pose également la question du rétablissement des contrôles aux frontières à l’intérieur de l’UE et de l’espace Schengen, le désordre administratif absolu contredisant la plupart des accords européens et adhésion des autres pays membres à cette politique.
Devant toutes ces contradictions, désordre administratif et poursuite de l’effondrement économique, sommes-nous en train d’observer la création d’un « EURSS 2.0 » avec toutes sortes de restrictions de libre circulation et une justice administrative à l’image de l’ogre communiste du passé, ou bien : « Tu bluffes Martoni !» ?
Une chose est sûre, tout ceci aura du mal à s’inscrire dans la durée.
Voir : La Capsule #51 – Les USA nous libèrent de l’état profond